Si l’on trouve, dans les cahiers de doléances de 1789, le souhait de laisser entrer librement le tafia en métropole, il faut attendre 1791 et l’ancrage des idées libérales des Lumières dans la réalité économique française, pour voir cette demande satisfaite. En plus des ports comme Bordeaux, La Rochelle, Nantes, autorisés à commercer avec les Antilles, les ports de Gravelines, Calais, Boulogne, Dieppe, Fécamp, Cherbourg, Saint-Malo, Morlaix et Roscoff s’ouvrent eux aussi aux tafias et rhums.
Dans les colonies, la Révolution désorganise les structures économiques. Au vue de cette situation, les taxes de sortie de tafia à destination de l’étranger passent en 1790, en Martinique de 1 à 3%. A Saint-Domingue, le gouverneur Sonthonax n’a pas d’autre choix que de soumettre la barrique de tafia à un impôt exceptionnel de 200 livres.