[Focus marque] Guadeloupe : les rhums Marie-Louise redonnent leurs lettres de noblesse au terroir d’Anse-Bertrand

Propriétaire du domaine de Bel-Air à Anse Bertrand depuis les années 1970, la famille Payen se lance dans la production de rhum à partir d’une parcelle cultivée en bio et à la main. Un nouvel exemple de création de marque antillaise, réalisée à partir d’un terrain riche en canne à sucre, mais sans matériel de distillation (elle est faite par Montebello en l’occurrence).

rhums Marie-Louise

C’est une histoire comme il s’en écrit de plus en plus dans les Antilles françaises. Des hommes et des femmes qui disposent d’hectares de terres, parfois plantées de cannes à sucre mais pas toujours, ayant parfois un lien familial passé ou présent avec le rhum, mais pas toujours… décident un beau jour de produire du rhum.

Certains se lancent directement en tant que producteurs et assurent l’élaboration du rhum du début (le champ de canne), à la fin (la distillation). C’est par exemple le cas d’Yves Assier de Pompignan avec la marque martiniquaise A1710, ou du collectif de planteurs qui a donné naissance à Papa Rouyo en Guadeloupe.

Mais de plus en plus, ces propriétaires terriens préfèrent assurer eux-mêmes la partie agricole du processus de production du rhum, et laisser la partie distillation à des acteurs déjà bien implantés et disposant de colonnes ou d’alambics.

En effet, quand on ne cultive que quelques hectares de canne à sucre, et qu’on n’a besoin de distiller que quelques jours par an, rien ne sert d’investir dans de coûteux appareillages. C’est par exemple le cas de Baie des Trésors ou de Braud & Quennesson en Martinique. C’est aussi le cas de la nouvelle marque guadeloupéenne, Marie-Louise créée par la famille Payen. Mais comment ce tout juste quarantenaire dont la société familiale opère avant tout dans l’eau embouteillée, en est-il venu à créer sa propre marque de rhum ?

rhums Marie-Louise

Un rhum nommé en hommage à sa grand-mère

“Je suis guadeloupéen, né en Guadeloupe, rappelle d’abord Rodolphe Payen. Dans les années 1970 ma grand-mère Marie-Louise a acheté le domaine de Bel-Air dans le nord de la Grande-Terre sur Anse-Bertrand. C’est devenu un domaine où la famille passait ses vacances, et où il y avait aussi une exploitation agricole : des bovins, des caprins, de l’élevage mais peu d’agriculture.”

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