[Focus Distillerie] Montebello la montée en gamme par l’innovation

La distillerie Montebello de Basse-Terre (Guadeloupe), qui a fêté ses 90 ans il y a peu, est en train d’opérer une véritable révolution, notamment avec la sortie de cuvées spéciales et limitées qui décoiffent. Zoom sur son histoire et le processus de production de ces rhums à la fois de caractère et faciles d’accès.

Montebello

En 1892, Charles Jacques-Edouard Marsolle décide d’acquérir le domaine de la Lise, construit au XVIIe siècle par la famille Lousteau sur la commune de Bouillante, à l’ouest de la Basse-Terre en Guadeloupe. L’investisseur et entrepreneur aguerri décide alors de diversifier les activités du domaine : production agricole (cacao, canne, vinaigre), mais aussi l’élevage et activités de transformation et de vente telles que la maroquinerie et la production de sucre.

En 1930 Auguste Clément Dolomie, négociant originaire de la Désirade, décide d’implanter une distillerie sur les premiers reliefs de la plaine de Petit-Bourg dans le quartier Carrère à l’est de la Basse-Terre. Il décide de la nommer « Carrère ».

Les Marsolle prennent la distillerie Carrère en main

Mais revenons à la famille Marsolle. Après quelques années passées à exploiter la petite distillerie de la Rose à Goyave, Jean Marsolle décide en 1966 de racheter la distillerie Carrère, qui n’est alors qu’en capacité de broyer une tonne par heure. Il entreprend de moderniser les équipements pour en accroître la capacité de production en compagnie de son fils Alain, dessinateur industriel de formation et ex-directeur technique de l’usine de Gardel au Moule.

Alain Marsolle, lui, possède une double casquette. Il est héritier d’une famille de distillateurs agricoles et époux d’une descendante d’entrepreneur industriel sucrier de la famille Bon. En 1974 Alain, alors trentenaire, prend la succession de son père à la tête de cette entreprise qui a déjà bien grandi. L’atelier de broyage, rénové, a permis de passer à une capacité de broyage de 12 à 14 tonnes par heure.

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