Si la production était dominée par les Français, le commerce l’était par les Anglais, qui avaient notamment une base commerciale à Grenade, et les Américains. Ils possédaient des agents commerciaux à Port d’Espagne, qui importaient des esclaves et des produits manufacturés continentaux, en échange de la production de coloniale de Trinidad.
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Parallèlement à cet effort productif, les Français tentent de constituer un pouvoir colonial doté d’un budget. La colonie de Trinidad était constamment en déficit et le pouvoir y était très faible. Au milieu des années 1780, il a été jugé nécessaire de créer une administration fiscale capable de collecter des impôts locaux, non pas sur la production, mais sur le nombre d’esclaves détenus par les propriétaires. Notons que cet impôt sur la capitation était pratiqué depuis longtemps dans d’autres colonies. Mais pour ne pas que cette fiscalité ne repose que sur les colons, une taxe sur certaines importations fut mise en place en fonction de la provenance des navires. Ce sont des navires anglais qui subirent ces barrières douanières.