La Mauny, Trois-Rivières, Duquesne : émergence de marques

La première grande vague de mise en avant des marques de distilleries dans le monde des rhums date des années 1920. Il s’agit principalement d’une réaction à la loi sur le contingentement, permettant de se distinguer sur le marché métropolitain du rhum, soudainement réduit.

Duquesne
Collection privée, Matthieu Lange

Après la Seconde Guerre mondiale, une crise profonde, structurelle, frappe les distilleries. Celles-ci verront leur nombre se réduire fortement au cours des années 1950-1960. Mais c’est dans cette période que le rhum Duquesne enregistre des succès à l’export, que La Mauny devient la plus importante distillerie agricole de Martinique et que le rhum Trois-Rivières débarque finalement sur le marché métropolitain.

Au sortir de la guerre, le marché du rhum connaît un court engouement. Les distilleries métropolitaines ne se remettent pas immédiatement en fonctionnement et les stocks sont bas. Au contraire, les anciennes colonies devenues départements français en 1946 possèdent des réserves importantes constituées, faute de relations commerciales extérieures, durant la guerre.

Duquesne
Collection privée, Matthieu Lange

Mais le marché national du rhum se grippe et ce pour plusieurs raisons : la première est la reconstitution des réserves des producteurs d’eaux-de-vie françaises. Ensuite la fiscalité sur les alcools, dont la TVA subit une augmentation. L’arrivée des alcools étrangers, dont le whisky, n’est pas étranger non plus aux difficultés des rhums. Enfin le rétablissement du contingentement, qui certes assure un prix-plancher de vente, limite les quantités exportées.

La suite de cet article est réservée aux abonnés.