Chalong Bay et Issan : ces français qui inventent le rhum thaïlandais

Ces dernières années ont vu la naissance en Thaïlande de plusieurs distilleries de rhum de pur jus créées par des Français, faisant faire ainsi un bond qualitatif à une production jusque-là de moindre intérêt. Il y en deux qui sortent nettement du lot : Issan et Chalong Bay. Après nos premiers articles il y deux ans lors de leur lancement, nous avons souhaité faire un point avec eux  sur leur évolution. Work in Progress.

Les rhums aromatisés de Chalong Bay

Chalong Bay Issan

 

Décrite dans le numéro 3 de Rumporter, il y deux ans, la distillerie Chalong Bay, créée en Thaïlande par un couple de jeunes Français, continue à se développer, en lançant trois rhums aromatisés de façon inédite dans le monde de l’eau-de-vie de canne. Lancé en 2012, le projet d’élaborer un rhum haut-de-gramme en Thaïlande a été conçu par Thibault et Marine, tombés amoureux du pays au point de s’y installer. A partir de cannes à sucre minutieusement sélectionnées, ils élaborent un rhum d’une superbe finesse aromatique, grâce à un alambic armagnacais qu’ils ont déniché chez un ancien distillateur et installé sur le site.

Depuis notre premier article, la notoriété de Chalong Bay s’est bien développée, et Thibault se félicite des retours très positifs de ses clients, barmen et cavistes notamment, d’autant que son rhum est apprécié aussi bien pour lui-même qu’en cocktails. Il s’est bien implanté en France aussi bien que dans une dizaine de pays européens, dont le Portugal, l’Espagne, le Danemark, l’Allemagne ou la Suède. Mais c’est en Thaïlande que sont réalisées actuellement 75 % des ventes, principalement à Bangkok dans les milieux les plus aisés, capables de s’intéresser à une eau-de-vie tellement plus qualitative que celles existantes jusque-là. La loi thaïlandaise sur la production et la commercialisation des spiritueux est très coercitive et favorise les productions industrielles. Car si la Thaïlande est un gros producteur de canne à sucre, elle ne sert qu’à élaborer des alcools basiques et mal définis, et même le mot rhum y est quasiment inconnu !

La suite de cet article est réservée aux abonnés.
Share This