La Martinique, la Réunion et la Guadeloupe, et dans une moindre mesure la Guyane, misent sur le spiritourisme pour accélérer leur développement économique.
Les DOM, La Réunion, la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane, n’ont pas de pétrole comme on disait dans les années 1980, mais elles ont du rhum ! Pour eux, le rhum est à la fois une manne économique (les touristes achètent des bouteilles), et un atout culturel (les touristes veulent savoir comment ile est produit). De plus, dans les trois DOM, la culture de la canne à sucre et ses dérivés (sucre et rhum), sont les principaux débouchés économiques, suivi par le tourisme.
Ils ont aussi de magnifiques plages à même d’attirer les touristes et de bonnes installations hôtelières pour les accueillir. Si bien que La Réunion a accueilli 550 000 touristes en 2017, la Guadeloupe près de 650 000 la Martinique, plus d’1 million de visiteurs. La Guyane n’en attirant que 100 000. Cela fait donc sens économiquement qu’un tourisme du rhum s’y développe avec succès.
Cependant, il est difficile dire avec certitudes que certains touristes vont sur ces iles spécifiquement pour le rhum. Disons que pour l’instant l’offre touristique autour du rhum est un de leurs atouts, avec la gastronomie locale, les plages, la nature…
La Réunion veut séduire les croisiéristes
La Réunion a choisi un modèle original pour valoriser son rhum auprès des touristes. Plutôt que de multiplier les initiatives concurrentes, les opérateurs se sont alliés autour d’un projet commun : un musée appelé ‘La saga du rhum’. « Le musée est idéalement positionné à mi-chemin entre les plages de l’Ouest et le volcan, c’est un point de passage, une halte pour les touristes », raconte Jérôme Isautier, qui dirige la célèbre marque de rhums. C’est la maison Isautier, qui détient 60% du capital, qui accueille le musée au cœur de ses installations, tandis que les deux autres distilleries (Savanna et Rivière du Mât) détenaient au départ 20% chacune.