Paris : les domaines qui montent portent bien leurs noms !

Direction Paris et le 11ème arrondissement où nous avons rencontré Cyrille Pesquet, gérant d’une des boutiques « Les Domaines qui Montent », à la fois cave à vins et spiritueux, épicerie et table d’hôtes. 

Les domaines qui montent
Les domaines qui montent, 70 références de rhum ouvertes à la dégustation toute l’année.

Rumporter : Combien de références de rhum avez-vous en magasin ?

Cyrille Pesquet : Nous présentons une gamme éclectique de 70 rhums des 4 coins du monde, des rhums arrangés et des embouteillages exclusifs. Nos clients apprécient le fait que la quasi totalité des bouteilles soient ouvertes en permanence pour la dégustation, pour les sentir, ou goûter une larme. Car l’essayer, c’est l’adopter !

Notre gamme s’enrichit tous les ans lors de notre opération « Cap sur le Rhum » en juin. Cette année, nous allons prendre la destination de l’Amérique du Sud.

R : Quelles sont les références les plus vendues ?

CP : Nos coups de cœur sont les meilleures ventes car nous y mettons du cœur. En ce moment ce sont le Plantation 20th anniversary, le Trois rivières finition Teeling, le Coloma 8 ans et nos cuvées exclusives LDQM.

R : Comment voyez-vous l’évolution du marché ?

CP : En progression. Un jeune public a découvert le rhum avec Diplomatico puis Don Papa, il cherche maintenant des rhums moins sucrés et plus équilibrés. Les clients plus âgés redécouvrent le rhum et oublient l’image d’un alcool à cocktails bon marché.

Enfin, les gens voyagent beaucoup plus. Ils découvrent sur place des nouveautés ou des distilleries. De fait, ils sont davantage enclin à goûter des rhums plus confidentiels : Pérou, Fidji, Japon ou Ile Maurice.

Les domaines qui montent
Aux Domaines qui montent, toutes les bouteilles peuvent être consommées à table, au prix boutique.

R : La GMS propose de plus en plus de références, qu’est ce que cela vous inspire ?

CP : Tout d’abord cela montre que la consommation de Rhum est plus qu’une tendance, c’est un vrai succès avec un développement confirmé. Une chose est certaine, les cavistes comme nous, défenseurs de « bon goût » et découvreurs de talent, nous sommes des défricheurs car nous faisons un gros travail de pédagogie jour après jour, client par client en mettant en avant des distilleries et des rhums inconnus au bataillon.

Puis une fois les tests effectués chez nous par nos magasins, les grands groupes et distributeurs sans éthique lancent en GD le même produit 10 à 12€ HT moins cher que notre prix de revient. Le commun des mortels en conclut que nous avons des marges colossales et de fait imagine qu’il en est de même pour le reste de notre gamme: vin, champagne, épicerie…. Non seulement, nous sommes des cobayes mais en plus des voleurs !

C’est la raison pour laquelle, nous faisons aux Domaines Qui Montent de plus en plus nos propres sélections, nos propres embouteillages, nos cuvées exclusives en édition limitée.

R : Quel est selon vous le rôle du caviste ?

CP : Le conseil bien sûr ! Nous avons dégusté chacun des rhums que nous vendons car nous sommes des hommes consciencieux. Les clients viennent pour l’histoire de la Rhumerie et les petites histoires. Ils apprécient nos repas découverte autour des accords mets et rhums. Ce sont des supers moments conviviaux. Au déjeuner, les habitués font honneur à notre célèbre baba qui est autant un dessert qu’un digestif puisque la bouteille est posée sur la table dans notre « formule du caviste ».

R : Quels sont vos plus belles rencontres avec des producteurs, acteurs du marché ?

CP : Lors du Rhum Fair 2012 à la Cartonnerie, une Master Class de Ron Diplomatico avec le Maestro Tito Cordero et ma première dégustation de La Flibuste. Je découvrais vraiment le rhum à l’époque. Depuis notamment de beaux échanges avec Jérôme Ardes de chez Dugas et Guillaume Botté pourles rhums Mana’o de Tahiti.

R : Votre plus beau voyage sur les terres du rhum ou votre destination de rêve ?

CP : J’ai eu le plaisir d’aller deux fois à Cuba du temps du Lider Màximo. Mémorable !
J’espère très bientôt visiter la Martinique et Trois Rivières. J’aimerais aller au Venezuela visiter Santa Teresa pour l’histoire de l’Hacienda ainsi que pour la personnalité de son directeur, un passionné de rugby, comme moi. Il a créé un championnat de rugby avec des équipes de prisonniers. Une réinsertion par le sport et le travail dans la distillerie. Chapeau bas !

R : Pour finir, quelques anecdotes marrantes avec des clients ?

CP :  Quelques-unes…

–  » J’aime pas les rhums sucrées, je vais vous prendre un Don Papa ».

– « J’y connais rien, je vais vous prendre celui là, la bouteille est sympa ».

– « Bonjour, vous auriez du rhum Chamarel VSOP ? »
« Désolé Madame, je n’en ai plus mais je l’ai en version La Maison du Rhum, un embouteilleur. »
 » Non, il me faut du Chamarel, parce ce que j’en reviens et j’ai oublié d’en acheter pour mon frère !! »


Les Domaines Qui Montent

136 Boulevard Voltaire – Paris 11ème

Tél : 01.43.56.89.15

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