Avec Maison Trésor, (re) découvrez les crèmes de rhum

Ce mois-ci, ce n’est pas vraiment un rhum arrangé que nous vous présentons, mais plutôt une liqueur de rhum. Cette catégorie peu connue gagne à l’être, surtout lorsque la crème de rhum en question a été élaborée par Thierry et Julie Trésor. Attendez, Trésor, cela ne vous dit rien ? Eh oui, Thierry et Julie sont bien respectivement le fils et la belle-fille de l’ancien international français (originaire de Guadeloupe) de football Marius Trésor (65 sélections, 4 buts) !

Maison Trésor

Parlez-nous de vos débuts, comment avez-vous commencé à produire votre propre crème de rhum ?

Julie (J) : On a commencé pour nous en fait, pour notre consommation personnelle.

Thierry (T) : On était journalistes, et on a réalisé un documentaire sur l’histoire des Petites Antilles : Guadeloupe, Martinique, Sainte-Lucie… Et de ce voyage, nous avons rapporté beaucoup, beaucoup, de rhums de tous types : blancs, vieux, punchs…

 J : Certaines qu’on avait achetées, d’autres qu’on nous avait offertes au gré du séjour. Et dans le lot il y avait des bouteilles de crème de rhum. On en avait rapporté 6.

Est-ce que vous aviez goûté des crèmes de rhum sur place ?

T : Non, il a fallu attendre notre retour. Un soir avec des amis on a ouvert une bouteille en fin de repas, et on a tout bu. Rebelote lors des 5 repas suivants ! On ne connaissait pas, c’était la première fois qu’on en a goûté, et on a adoré ça.

Et pourquoi vous êtes-vous dit qu’il fallait que vous fassiez votre propre crème de rhum ?

J : On s’est mis en tête de faire notre crème de rhum à la maison, car on n’arrivait pas à en trouver en métropole à ce moment-là. Le confinement est arrivé, et comme beaucoup de gens, on tournait un peu en rond, alors Thierry s’est mis en cuisine.

T : J’ai pas mal tâtonné et Julie goûtait. Nous avons fini par trouver un équilibre des saveurs qui nous plaisait à tous les deux, et quand on a été déconfinés, nos amis ont goûté. Et ils ont adoré. Eux-mêmes ont fait goûter à leurs amis, ça a fait tache d’huile.

Ensuite, dès qu’on était invités quelque part, on nous demandait d’apporter de la crème de rhum vieux ! Parmi les gens qui ont dégusté nos produits dans ces cercles amicaux se trouvaient aussi des professionnels : cavistes, restaurateurs… Eux aussi ont apprécié. Et ils nous en ont demandé pour les commercialiser.

J : On s’est posé des questions, car on avait déjà un métier, et du travail : les documentaires à écrire, à tourner, à monter… Mais on était aussi arrivé à un stade où on ne pouvait plus aller nulle part sans une crème de rhum vieux à offrir.

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Thierry et Julie Trésor.

Concrètement, comment se lance-t-on dans une aventure comme celle-ci ?

J : Finalement, cet entre-deux a duré trois ans. Pendant lesquels on s’est renseigné sur les prérequis, on s’est formés. On appelait la chambre des métiers pour dire qu’on voulait faire et commercialiser notre propre crème de rhum vieux, et dès le départ on perdait les gens, car ils ne savaient pas ce que c’était ! Donc le chemin a été long pour d’abord formuler les bonnes questions et avoir ensuite les bonnes réponses. Côté formation, on a fait des formations sur l’hygiène, le permis d’exploitation, ou tout simplement la création et la gestion d’entreprise. Encore une fois, on était journalistes !

Comment avez-vous bâti un circuit de distribution ?

J : Nous avions déjà les particuliers, les restaurateurs et les cavistes que nous connaissions déjà, plus ceux que nous ont apporté notre site internet (www.maison-tresor.fr). Puis on s’est rendu compte que ça plaisait aussi beaucoup dans les bars à cocktails.

T : On avait aussi un bon réseau à Marseille où on a travaillé près de 20 ans comme journalistes. Et puis on aime bien aller au contact des gens pour faire goûter nous-mêmes. Les revendeurs sont séduits par notre produit, et par la sincérité de notre démarche. Et notre représentant sur la région bordelaise, c’est un ami d’enfance.

Fonctionnaire, il s’est mis en disponibilité. En tout cas, pour le moment, nous ne cherchons pas de distributeur. On a aussi eu la chance de pouvoir participer au festival So Rhum Bordeaux fin avril 2023. On a pu faire goûter, vendre en direct à des particuliers, à des professionnels… On a été surpris parce que je pensais que ce produit plairait surtout aux métropolitains, mais on s’est aperçu que les Antillais aiment aussi.

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Thierry et Marius Trésor

Mais au fait, comment fabrique-t-on une crème de rhum ?

T : On assemble du rhum vieux agricole vieilli en fût de chêne, de la liqueur de café, de la liqueur de chocolat, de la crème, du sucre et beaucoup d’amour ! Le rhum vieux vient de la Guadeloupe évidemment.

J : Tout à l’heure on parlait d’équilibre des saveurs. Et nous ce qui nous intéressait c’était que le rhum prenne la première place, et que les autres ingrédients viennent en renfort. Notre recette est assez différente des autres crèmes de rhum sur le marché.

Les notes de chocolat et de café servent les saveurs du rhum vieux sans prendre le dessus, c’était notre but. D’ailleurs Louise Bouilloux, responsable Innovation Recherche et Développement pour la Maison Isautier, qui est ingénieure agroalimentaire de formation et dont c’est le métier d’inventer des recettes, a goûté et nous a fait beaucoup de compliments, ce qui nous a sincèrement touchés.

Et est-ce que le fait d’être le fils et la belle fille de Marius Trésor, ça aide à créer des liens ?

J : On a vraiment été accueillis avec bienveillance dans le milieu, car les gens aiment vraiment notre produit. En fait, la plupart du temps les gens ne savent pas que Thierry est le fils de Marius Trésor, ils ne s’en rendent compte qu’après !

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La dégustation

La crème de rhum vieux Trésor se boit fraîche, accompagnée d’un glaçon en fin de repas. On est sur des notes de cacao et de café, et la crème donne au tout un toucher en bouche onctueux. Mais ce qui est vraiment agréable, c’est que ces trois éléments n’empêchent pas le rhum vieux agricole de Guadeloupe de s’exprimer.

Elle existe en trois versions : Origine, Artisanale et une encore plus haut de gamme (Exception), avec « un rhum primé rare sur le marché métropolitain et aux saveurs naturellement délicieuses. Réservé à ceux qui comprennent le créole “An nou pran on lagout”, et aux fins connaisseurs… ».

A bien agiter avant de servir, et à réserver au frais et à conserver idéalement entre 5 et 25°..
Artisanale : 70 cl – 18 % – 40 €
Origine : 70 cl – 18 % – 36 €
Exception : 70 cl – 18 % – 60 €

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