J’avais eu la chance de déguster la gamme A1710 lors d’un passage en Martinique en 2022 et j’avais été frappé par la qualité des rhums qui m’étaient proposés. Mais surtout par leur originalité par rapport à ce qu’il m’avait été donné de goûter jusqu’à présent dans un périple qui m’avait vu passer par J.M, Saint James, Baie des Trésors, Neisson, La Favorite, Clément, Depaz…
Le choix d’une fermentation longue et d’une distillation en alambic et de degrés relativement élevés, permettant le développement d’arômes assez uniques, notamment grâce à la présence d’esters. Les notes de canne fraîchement coupée, de fruits exotiques, de menthe poivrée et les notes sucrées (alors qu’aucun sucre n’est ajouté) servent de trame à l’ensemble des cuvées.
On adore notamment la Perle en dégustation pure, ou pour pimper un Ti punch. Les Perle Rare, monovariétales et bio sont toujours très intéressantes à comparer, et défient quiconque de dire que les arômes de la variété de canne ne se retrouvent pas dans le produit final.
On avoue un petit béguin pour la Perle Brute (66 %), un rhum parcellaire (de Monsieur Octave) et (presque) non réduit qui conserve ainsi la pureté du jus. Côté rhums vieillis, la gamme a été pensée pour plaire aux amateurs de rhums, mais aussi pour aller braconner sur les terres des amateurs de cognacs ou d’armagnacs, avec une finesse, une complexité et un boisé élégant.
Certains sont réalisés à partir de jus glanés dans d’autres distilleries, comme Soleil de Minuit, Tricentenaire ou Nuée Ardente. De la haute couture. Les plus intéressants à notre sens étant cependant ceux qui proviennent exclusivement de la distillerie : Cheval Bondieu (ESB), Prosper (3 ans), Délivrande (6 ans).