Les événements qui se sont déroulés en Guyane au début de l’année 2017, nous donnent l’occasion d’un point d’histoire.
1763, fin de la Guerre de Sept ans. La France perd toutes ses colonies continentales d’Amérique du Nord. Le Pouvoir royal se tourne vers la Guyane restée totalement en marge du développement économique caraïbéen français, afin d’y effectuer une politique de peuplement. La mesure la plus importante prise en faveur de ce territoire est la liberté absolue de commerce avec les puissances étrangères, ce qui est unique dans l’espace colonial français de cette époque.
Cette exception guyanaise se retrouve également dans la gestion du tafia. En 1764, il est interdit d’en distribuer aux troupes coloniales suite aux ravages qu’il cause. Cette ordonnance ne s’applique pas à la Guyane qui dépense 50 000 livres par an pour distribuer du tafia aux soldats et ouvriers.
Le tafia produit sur place, notamment par les missionnaires jésuites, l’était en trop faible quantité. Il en était importé de la Martinique en échange de bois de construction.