Barceló, 90 ans de modernité

À l’approche de son 90ème anniversaire, la maison Barceló s’affirme comme l’une des plus modernes des Caraïbes, et affiche de grandes ambitions internationales. Désormais importés en France par la maison Giffard, ses rhums, élaborés uniquement au jus frais de canne à sucre, ont été souvent primés dans les grands concours.

Barcelo
Barceló possède certainement un des plus grands stocks de rhum de la République Dominicaine.

Un an à peine après avoir débarqué sur l’île d’Hispaniola, le 5 décembre 1492, Christophe Colomb y plante de la canne à sucre et quelques années après, vers 1515, la production de sucre est suffisamment importante pour commencer à être exportée vers l’Espagne. La ville de Santo Domingo, créée par le frère du navigateur en 1506, devient rapidement la ville hispanique la plus importante des Caraïbes et donnera par la suite son nom, Saint Domingue, à la partie orientale de l’île, l’autre, cédée à la France par le traité de Ryswick en 1697, prenant le nom d’Haïti.

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Tout n’est certainement pas coupé à la main pour produire le Barceló mais tout doit arriver vite à la distillerie car Barceló distille le pur jus de la canne.

Avec une telle antériorité, la production de sucre et donc de rhum aurait donc dû s’épanouir à Saint-Domingue… Ce ne fut pourtant pas le cas, l’Etat espagnol y interdisant la distillation jusqu’en 1764, afin de protéger ses propres producteurs d’eaux-de-vie, et il faudra attendre la seconde moitié du 18ème siècle pour que se développent les premières distilleries à Saint-Domingue, qui seront déjà près de deux cent au début du 19ème siècle. Mais elles sont de petite taille, et des unités plus importantes et plus productives ne verront le jour qu’à partir de 1880. Et si le sucre est largement exporté, le rhum reste essentiellement consommé sur place. 

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