Paris : A’rhûm

Dès que l’on rentre chez A’rhûm, on est immédiatement ravi de découvrir leurs murs couverts de bouteilles de rhum du sol au plafond. On se trouve alors en face de pas moins de 1500 références de rhums en provenance d’une cinquantaine de pa

Distillation : colonne ou alambic ? Quelques principes de distillation

Après près de cinq siècles d’histoire, on imagine aisément que les eaux-de-vie de canne n’ont eu de cesse d’évoluer, ne serait-ce qu’au gré des évolutions, agrandissements ou perfectionnements des appareils distillatoires, en particulier avec l’apparition de la distillation continue il y a plus de deux siècles.

L’âge des rhums : Le rhum, un autre espace-temps ?

Pour le consommateur, l’âge reste un gage de qualité et plus cet âge sera élevé, plus il sera prêt à y mettre le prix. Mais cela reste une notion toute relative quant à la qualité intrinsèque du produit et, à toutes les époques, l’âge des rhums a fait débat.

John Watling pour la mémoire des Bahamas

C’est donc au Buena Vista Estate que se trouve depuis un an la société John Watling’s Distillery, ainsi nommée en hommage au pieux pirate britannique ; on en démarre la visite dans le lobby de l’illustre bâtisse fondée en 1789, complètement rénovée après deux ans de travaux, où est retracée plus de 300 ans d’histoire des Bahamas et de son patrimoine rhumier souvent méconnu.

Spiced r(h)ums, les comprendre pour mieux les apprécier

L’univers des rhums est vaste, très vaste, si bien que même si on en produit sur tous les continents et dans tous les océans, les rhums ne se contentent pas d’avoir conquis toute la planète ou presque ; il en existe également des variantes aromatisées dont l’une des grandes familles est les spiced rums.

Galabé : Grand cru sucrier de la Réunion

L’arrière-arrière-grand père d’Alexis Rivière, Ivrin, était déjà producteur de sucre sur l’île de la Réunion en 1923, à la tête de plusieurs domaines caniers. Son fils, René Payet, assurera le développement et l’optimisation techniques jusqu’en 1956 et son petit-fils Maxime en fera le premier producteur sucrier de l’île à travers le Groupe Quartier Français, un fleuron de l’industrie agro-alimentaire national. Le groupe a aujourd’hui été cédé et Alexis a néanmoins décidé de poursuivre l’aventure familiale en revenant aux sources de la culture de canne et de son exploitation et transformation directes. Il souhaite alors relancer le galabé, ce sucre épice entièrement naturel, sans colorant, sans conservateur ni aucun additif. Il se plonge dans les archives familiales et rencontre des anciens pour retrouver les recettes et techniques d’époque. Il lui faut alors plusieurs mois d’essai avant de pouvoir présenter ses premiers 50 kg en automne 2014.

Une histoire et un lieu : le domaine de Bel Air à la Réunion

Le galabé est en réalité une confiserie locale et paysanne confectionnée à l’origine au feu de bois dans les arrière-cours des fermes. Après avoir disparu durant plusieurs décennies, le voici ressuscité sur les terres volcaniques du Domaine de Bel air à Sainte Suzanne, au Nord-Est de l’île de la Réunion. C’est en effet l’une des plus anciennes propriétés de l’île, fondé au milieu du XIXème siècle et racheté par Ivrin Rivière en 1923. L’exploitation s’étend aujourd’hui sur près de 200 ha conduits en agriculture raisonnée.

Une technique : un sucre naturel complet

Pour fabriquer le sucre galabé, on n’utilise que le jus issu de la première presse de la canne. Ici, les cannes à sucre sont exclusivement coupées à la main puis pressées dans un petit moulin. Le jus est ensuite légèrement filtré avant de subir une cuisson lente, dans un ancien four à pain. Le sucre est enfin oxygéné et moulé. On obtient alors de véritables pains de sucre ou lingots cireux que l’on peut découper en copeaux à l’instar du parmesan. On peut aussi en faire du sirop de canne liquide, on est alors dans l’esprit d’une confiture de canne à sucre. Le galabé est composé à 65% de saccharose (contre 100% pour le sucre blanc), 8% de glucose, 8% de fructose et donc près de 20% de diverses matières sèches comme le magnésium, le fer, des oligo-éléments et autres minéraux. Son goût est certes mélassé mais également vanillé, miellé, épicé, floral, de datte, de café, de caramel ou encore de châtaigne. Il s’utilise de mille façons comme un sucre, un sirop, une épice… et même pour fabriquer du rhum à l’instar de Nicolas Julhès de la distillerie de Paris !