L’Afrique du Sud a beau être le dixième producteur mondial de sucre, provenant essentiellement de la canne (16 millions de tonnes en 1995, dernier chiffre connu), bien plus rare est sa transformation sur place, notamment pour obtenir du rhum.
Car la plupart des quelques rhums sud-africains existants sont en fait des assemblages provenant des Caraïbes ou de Maurice, parfois associés avec de l’eau-de-vie locale.
a fini par se demander pourquoi cette région ne produisait pas de rhum, comme l’île Maurice, les Caraïbes voire l’Australie. Il s’est ouvert de ses réflexions à un ami, Wayne Oliver, qui s’est à son tour pris au jeu. Mais il leur a fallu tout de même dix ans pour que leur entreprise voie le jour à Durban, capitale de la province…
Le choix de la marque, Zulu Rum a fini par s’imposer presque naturellement, car la province est peuplée majoritairement de zoulous (d’où son nom). Quant au rhum, on se souvient ici qu’après la bataille d’Isandlwana, en janvier 1879, les zoulous, vainqueurs de l’armée britannique, se sont emparés de ses stocks de rhums. On imagine sans peine la fête qui a dû suivre…
La société créée par Wyness et Oliver a commencé à distiller ses eaux-de-vie en 2011, à partir de pur jus de canne à sucre, et non de mélasse. Elle peut déjà produire près de 7 000 bouteilles par jour, réparties en trois variétés : le rhum blanc, plutôt léger en arômes et qui se prête surtout à la confection de cocktails ; le Gold, un ambré à apprécier nature simplement accompagné de glace pilée : l’Impi, un rhum brun aux arômes surtout boisés.
Après un premier lancement réussi à l’Ushaka Marine World, le plus important complexe aquatique d’Afrique, les rhums Zulu commencent leur commercialisation en Afrique du Sud, mais aussi ailleurs dans le monde comme quoi la planète rhum ne cesse de s’élargir à de nouvelles contrées !