Trois Rivières : de la plantation à l’alambic

Grâce au rhum, ce petit hameau martiniquais est devenu célèbre dans le monde entier, même si les feux de sa distillerie sont éteints depuis 2004. Mais la plantation de 120 ha fournit toujours son vesou, et les deux colonnes de distillation sont toujours en activité sur le site de Rivière-Pilote, à moins de 5 km de là.

Trois Rivière

Et, plus que les trois rivières, c’est son moulin à vent qui est emblématique d’une gamme prestigieuse. Finalement, il n’y a rien d’étonnant que Trois Rivières se soit fait connaître des passionnés de rhum par ses millésimes d’anthologie, dont le 1953, le 1964, le 1969 et le 1977. Plus récemment, le nouveau 2000 vient de succéder au réputé 1995. Rien d’étonnant, en effet, quant on sait que la plantation dont ils proviennent est l’une des plus anciennes de l’île, et qu’elle continue toujours 356 ans après sa création à alimenter la distillerie. Car c’est en 1660 que Nicolas Fouquet, Surintendant des finances, s’adjuge un vaste domaine de plus de 2 000 ha en Martinique, sur la côte sud entre Sainte-Luce et le Diamant. Il fait même construire un château-fort… qu’il n’habitera jamais et qui a été démoli depuis ! Au contraire, c’est dans le lugubre donjon de Pignerol qu’il finira ses jours, après deux décennies d’enfermement. Car sa chute fut aussi spectaculaire que sa formidable ascension sociale, et il fut accusé – entre autres vilenies – d’avoir projeté de devenir vice-roi à partir de ses domaines en Martinique ainsi que l’île de Sainte-Lucie.
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Un hameau voué au rhum

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