Même si la question de l’empreinte carbone des rhums ne figure pas encore parmi les principaux critères d’achat, elle prend de l’ampleur, alors que le dérèglement climatique ne cesse de s’accentuer. Si la filière rhum fait de nombreux efforts pour rendre la production écoresponsable, la logistique et la distribution sur les marchés cibles sont encore des axes d’amélioration importants. Plusieurs solutions existent sans qu’aucune ne fasse figure de panacée.
Est-il écologiquement responsable de consommer du rhum ? Alors que l’enjeu du dérèglement climatique prend de l’ampleur, il est désormais raisonnable de se poser la question. Et d’y apporter des réponses.
Il y a d’abord les questions liées à la culture de la matière première, la canne à sucre, avec l’utilisation de pesticides, de carburants fossiles pour les machines à couper la canne et les tracteurs.
La question de l’énergie qui fait fonctionner les moulins et les appareils de distillation. La question des résidus ou coproduits de la production de rhum (bagasse, vinasses…).
La question de l’eau utilisée lors du processus d’élaboration… Tous ces sujets ont été pris à bras le corps par les distilleries, et cette rubrique s’en fait régulièrement l’écho. Les pesticides sont de moins en moins épandus, notamment dans les pays qui doivent se plier aux règles de l’Union européenne (interdictions toujours plus nombreuses de produits, timides progrès du bio…).
L’énergie dont ont besoin les distilleries pour fonctionner provient de plus en plus de la bagasse, tandis que des panneaux solaires sont installés sur les locaux administratifs et commerciaux. Les vinasses sont retraitées, l’eau aussi, et des systèmes sont mis en place pour l’économiser… Bref dans l’ensemble on peut dire que de réels progrès ont déjà été réalisés, et continuent de l’être.