À Bordeaux, Tibbuneo marie le thé avec le rhum !

Rencontre avec Tiburce Lof, le créateur de la marque de rhums infusés au thé Tibbueno

Tibbuneo

Tiburce, pouvez-vous vous présenter ?

Je suis Martiniquais, arrivé à Bordeaux en 2002. Je suis un ancien militaire, j’ai aussi été chauffeur routier, mais j’ai dû arrêter à la suite à un accident physique. Je me suis donc lancé dans ce que j’avais toujours eu envie de faire, en 2015 : la cuisine.

Mon credo c’était d’apporter les Antilles dans votre jardin. Plutôt que d’opter pour un foodtruck, qui étaient à la mode, mais que je trouvais un peu impersonnels, j’ai misé sur une cuisine ambulante. Donc j’allais chez les gens pour préparer des plats antillais.

Vous étiez traiteur à domicile ?
 Et qu’est-ce qui vous a poussé à mettre cette activité sur pause ?

C’est le covid qui m’a poussé à évoluer. Depuis, les gens s’invitent moins les uns les autres, il y a moins de demandes pour de la restauration à domicile. Et puis, le prix des produits que j’utilisais (crevettes, avocats…) a explosé, ce qui m’obligeait à vendre mes services plus chers. Je travaille cependant encore pour de grands évènements comme des baptêmes ou des mariages. Mais j’ai trouvé un autre moyen pour apporter les Antilles à domicile !

Justement, comment avez-vous eu l’idée de lancer votre propre marque de rhum ?

En fait, c’est un ami, Thierry Lebon un grand amateur de thé et de rhum agricole, comme moi, qui a eu l’idée. Il avait créé un rhum spécial, au thé qu’il m’a fait essayer. C’était très bon et je me suis dit que ce serait bien de le commercialiser. Depuis, Thierry a pris sa retraite et je suis seul à bord, mais je lui dois beaucoup. D’ailleurs le nom de la marque, Tibbueno, est une contraction de nos deux patronymes. Son surnom est el bueno !

Tibbuneo

Comment fait-on un rhum au thé ?

J’utilise des rhums de Martinique, parce que c’est l’AOC et qu’en tant que Martiniquais je trouve que ce sont les meilleurs rhums. On a choisi le rhum HSE pour ne pas avoir un produit trop marqué en goût. Et on y infuse du thé déshydraté bio importé d’Allemagne : Alveus.

On a mis deux ans pour trouver le bon procédé. Si vous faites infuser trop longtemps, ça part sur la théine, les amers, et ça ne se rattrape pas. Nos produits ont des parfums un peu atypiques, ce qui nous permet de sortir un peu des arômes qu’on trouve habituellement dans les arrangés.

Quel est le degré alcoolique de vos produits ?

On aromatise, mais on ne fait pas baisser le degré alcoolique, donc la gamme est à 40 %, mais on peut la personnaliser à des degrés plus élevés : 50, ou 55 %. On ajoute aussi un peu de sucre de canne de la marque Meneau.

Quelles sont les références disponibles ?

Nous avons 9 recettes pour l’instant : coco-ananas, double menthe, citron-pamplemousse, fruits rouges, mandarine-gingembre, un épicé qui est un assemblage de 3 thés (baptisé 33 comme le département de la Gironde), et un fruité issu de thés lui aussi…

Et où peut-on les trouver ?

Pour l’instant on se fait connaître en faisant déguster nos produits lors d’évènements organisés dans les bars et les cavistes dans la région de Bordeaux. Nous n’avons pas encore de distributeur ou de site internet, mais vous pouvez nous trouver et commander des bouteilles via instagram.

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