En ce début du XXème siècle, les trois géants du rhum qui se disputent le marché mondial sont la Martinique, le Demerara (Guyane britannique) puis la Jamaïque.
Parmi les explications exogènes au succès Martiniquais, nous trouvons le « molascuit ». Le « molascuit » est du fourrage pour bestiaux composé de 75% de mélasse et de 25% de bagasse.
Cette idée de donner de la mélasse aux animaux date du début de la colonisation, le Père du Tertre en parle en 1667. Mais les anglais vont porter cette idée à l’échelle industrielle à la fin du XIXème siècle.
Pourquoi ? Pour conserver des revenus. La fin du XIXème est une période de transformation des marchés du sucre et du rhum, et trouver un troisième débouché pour la canne à sucre constitue une garantie supplémentaire dans un univers fragile.
Lorsque le cours du rhum baissait trop, la Guyane britannique préférait se tourner vers le « molascuit » en attendant que le cours remonte.
Alors que la Martinique, ne s’est pas tournée de manière industrielle vers cette option, préférant continuer à produire du rhum.