Planqué derrière une entrée de longs rideaux de velours, Willie Carter Sharpe a choisi la carte du speakeasy et un nom mystérieux en total adéquation avec son concept. Derrière ce nom : l’un des plus grands contrebandiers d’alcools en Virginie pendant la Prohibition, une femme, étonnamment, surnommée « la reine du rhum ». Ce spot à cocktail autour du whiskey américain mais aussi du rhum et d’autres spiritueux – et gastro-pub de type américain – a vu le jour grâce à quatre associés. L’un d’eux, Yannick Bucco a d’ailleurs tâté du cocktail dans de fabuleux repères, Black Pearl à Melbourne, l’un des meilleurs 50 bars du monde et Le Lab à Montréal géré par l’excellent Fabien Maillard.
Au premier regard, Willie Carter Sharpe séduit immédiatement par son décor, designé par deux professionnels parisiens, Edouard Sanchez et Marie-Laure Dancette, avec pour mission de révéler la pureté de l’architecture de cette bâtisse du XVIIIe siècle. Le résultat : l’un des bars clandestins les plus séduisants depuis des années, mixant bois, métal et un éclairage boosté par des lustres anciens et des ampoules contemporaines. Ajoutez-y des pièces de taxidermie et un vieux frigo de boucher pour apporter une touche vintage au lieu. Outre le décor, Willie Carter Sharpe attache une grande importance au service et à son rôle de conseil pour sa carte mixant 50 % de variantes de classiques et 50 % de créations pures et ludiques.
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Les amateurs de rhum fleuri se laisseront tenter par un Jamaican Julep à base du rhum Smith & Cross ou par un Lucien Le Chanceux avec du rhum infusé aux noix de pécan torréfiés et caramélisés. La maison jongle également avec les préparations maison grâce à son herboristerie composée d’une quarantaine d’herbes et d’épices et situé à la droite du bar. Au menu : vermouths, sirops, liqueurs (dont 10 litres de Velvet Falernum par semaine), teintures….
Autre originalité : en accord avec la Maison Ferrand, Willie Carter Sharpe a mis en place une collection de cocktails secs du XIXe siècle revisités et twistés avec le fameux Pineapple : tout simplement divin ! La carte de rhums n’est pas en reste, Willie Carter Sharper aime tous les styles (30 à 40 références) tels que Havana Club, Trois Rivères, HSE ou plus confidentiel, le rhum Père Labat. Y a plus qu’à s’y cacher pour être heureux.
Willie Carter Sharpe
3, rue Collot – 34000 Montpellier