Leader du marché des rhums agricoles de Martinique dont il a été l’un des précurseurs, Saint-James offre la plus large gamme qu’une distillerie élabore actuellement. Mais il a fallu une longue histoire de plus de 250 ans pour arriver à cette réussite incontestable… avec une bouteille carrée exclusive !
Son nom exact est : Les Plantations Saint-James, utilisé depuis au moins le 18ème siècle… sans que son origine soit clairement définie et historiquement prouvée. Car ce n’est pas un lieu-dit voire une commune de Martinique, et encore moins celui d’une habitation (comme on appelle un domaine dans l’île) voire d’une distillerie. Et il n’y a jamais eu de «Sir Saint-James» pour présider à la destinée de cette marque avant tout commerciale. Tout au plus est mentionnée dans l’histoire officielle l’existence d’un certain amiral britannique, du nom de Saint-James, qui aurait séjourné longtemps dans les environs de Saint-Pierre, à l’époque où ce port était la capitale de la Martinique. Mais les chroniques n’ont rien retenu d’autre à propos de son existence, et de son rapport avec les tafias de l’époque.
Il semble davantage établi que ce nom ait été choisi pour séduire la clientèle britannique, à une époque où un décret de 1713 interdisait la commercialisation des rhums antillais vers la France, afin de protéger le cognac ! De plus, la Martinique fut pendant un temps colonie britannique. Et le nom, déjà en vigueur en 1765, avait une autre raison de plaire aux Anglais, puisque c’était celui du palais abritant leur roi et son administration, bien avant Buckingham Palace. Reste que ces rhums auraient pu tout autant s’appeler Trouvaillant, Sainte-Marie, Paulin ou Lambert… comme quoi, avant que n’interviennent les experts en marketing, le hasard faisait bien les choses dans la réussite d’une marque.
RUMPORTER
Édition Novembre 2019
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