Le trublion équitable des spiritueux dont le grand succès est indéniablement sa vodka Fair au quinoa, star sur le marché US, revient sur ses expérience dans le rhum. Compliqué mais plein d’espoir…
Rumporter : Comment vous est venue l’idée de vous lancer dans les spiritueux équitables ?
Alexandre Koiransky : L’idée m’est venue lorsque je travaillais dans les années 2000 comme commercial pour une marque des cognacs Ferrand (Landy) dans le « Ghetto » de Chicago. J’y avais été envoyé notamment par Alexandre Gabriel et Jean-Dominique Andreu, qui avaient créé la marque de rhums Plantation.
Rumporter : Du cognac dans le Ghetto ?
A.K. : Oui il s’agit d’un des spiritueux les plus appréciés des afro-américains. C’était une période de ma vie très excitante, parfois un peu dangereuse. Mais j’étais un peu mal à l’aise de vendre des bouteilles de cognac qui tombaient parfois entre les mains de gens très pauvres qui se privaient pour les acquérir, ou de trafiquants de drogues notoires. Je me suis remis en question. J’avais envie de trouver du sens à ce que faisais. Moi-même consommateur de produits du commerce équitable (une tendance très forte dans le monde anglo-saxon), j’ai eu envie d’en appliquer les codes aux spiritueux.
RUMPORTER
Édition Novembre 2019
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