Payet et Rivière se lance dans la distillation

Après avoir redonné au sucre ses lettres de noblesse à travers le Galabé, Payet et Rivière va lancer début 2024 une distillerie artisanale qui produira des rhums de sirop et agricoles avec un alambic.

Payet et Rivière

C’est officiel, la sucrerie traditionnelle réunionnaise Payet et Rivière va lancer une distillerie et produire du rhum! Un alambic à repasse devrait arriver d’ici le début de l’année prochaine au domaine de Bel Air à Sainte-Suzanne, et commencer à sortir des jus au premier semestre 2024.

« Nous prévoyons de produire plusieurs types de rhums à partir de deux matières premières que sont le jus de canne et le sirop de cannes, avec une petite préférence pour ce dernier, car en tant que sucrerie, c’est un peu notre ADN, explique Alexis Rivière. Dans les premiers mois on va arriver sur le marché avec différents produits, pourquoi pas des blends, des bruts d’alambics et plus tard des rhums vieillis… l’idée c’est d’ être créatifs, d’apporter des choses nouvelles, notamment sur le rhum de sirop.»

Dans un premier temps, 3 à 5 hectares, sur les 200 que compte le domaine de Bel Air, seront mobilisés.

Galabé

AVANTAGE AU RHUM DE SIROP

C’est donc un véritable vent de fraîcheur qui va souffler sur l’île Intense, dominée par trois grands acteurs : Rivière du Mât, Savanna et Isautier. Même si de petites distilleries artisanales telles que la Part des Anges ou Métiss sont aussi présentes.

Portés par le même souci de qualité que son sucre haut de gamme le Galabé (disponible en lingot, bonbon, sirop ou caramel), nul doute que les rhums Payet et Rivière trouveront eux aussi leur place chez les épiceries fines et les belles tables de la Métropole.

De quoi inquiéter le Big Three ? « Les autres producteurs de rhums réunionnais ne réagissent pas mal parce que le projet reste à petite échelle et que, sur le plan entrepreneurial, je pense qu’ils respectent ce qu’on a fait jusqu’à présent.

Sans doute respectent- ils également d’où on vient. À travers notre projet, c’est un peu l’histoire et l’esprit du groupe Quartier Français (notre arrière-grand-père René Payet et notre grand-père Maxime Rivière furent à sa tête de 1923 à 1995) qui trouvent une sorte de continuité, explique Alexis Rivière.

À la Réunion il y a de la place pour d’autres distilleries et d’une manière générale pour de l’innovation dans les produits transformés à partir du jus de cannes. »