Chef barman à l’hôtel étoilé Castelbrac à Dinard, Antony Bertin représente aujourd’hui l’une des figures du bar les plus créatives de la scène cocktail française. Férue de compétition, cette personnalité aux doigts d’or s’est fait remarquer pour ses créations inventives au whiskey américain lors de sa victoire « Bartenders Contest by Brown Forman » en 2017. Le rhum français constitue l’une des grandes sources d’inspiration de ce maestro de shaker, auteur de nombreuses vidéos qui mettent en lumière ces créations et son univers poétique. Rencontre avec un esprit des cocktails !
Laurence Marot : Quand est-ce que le rhum est arrivé sur ta route ?
Antony Bertin : En tant qu’amateur, j’ai toujours consommé du rhum entre amis. En tant que professionnel, mes connaissances et mon palais ont évolué et se sont perfectionnés au fil de mes participations à différents concours de marques de rhum : le Grand Prix Havana Club en 2016 et Bartenders Society avec Saint-James à trois reprises, une compétition rock’n’roll qui m’a donné l’occasion de maîtriser les qualités aromatiques du rhum agricole. Et le dernier en date, la première édition du concours Rhum de République dominicaine bio Barceló Organic qui s’est déroulé en mode visio lors du dernier confinement.
Laurence Marot : Quel est ton style de rhum de prédilection ?
AB : Je suis très branché rhum français et spécialement rhum martiniquais. Le pur jus de canne représente pour moi le rhum le plus inspirant pour des créations en raison de son côté floral et très expressif parmi toutes les catégories. Nous avons quatre cocktails à base de rhum martiniquais : Saint-James travaillé en mojito et ti-punch, rhum Clément et La Favorite. J’ai la chance d’être partenaire avec un caviste à Lannion qui me laisse choisir certaines cuvées rares de La Favorite pour le bar.
RUMPORTER
Édition été 2021
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