En 10 ans, les Ti’ arrangés sont devenus grands !

Véritable entreprise modèle du secteur des arrangés, créée par Cédric Brément il y a 10 ans, désormais intégrée au groupe Dugas, distributeur leader des rhums super premium en métropole, les Ti’Arrangés de Ced ont créé un engouement indéfectible pour cette catégorie, lui donnant enfin ses lettres de noblesse, volumes et créativité en prime. Rencontre avec l’une des figures marquantes de cette décennie si riche en aventures rhumières !

Les rhums de ced
Alexandre Vingtier : Cédric, tu fêtes les 10 ans depuis la création de ta marque les Rhums de Ced, qu’est-ce que tu retiens de cette aventure ?

Cédric Brément : Quand on reste accroché à ses valeurs, qui sont partagées par ses collaborateurs, ça permet à une entreprise de perdurer dans le temps. J’ai toujours essayé de respecter la tradition des rhums agricoles et les recettes ancestrales. C’est un pan de l’histoire du rhum pour laquelle j’ai beaucoup de respect.

AV : D’ailleurs c’est une tradition très française. Elle existe dans les ex-colonies britanniques ou espagnoles, mais elle n’a pas pris dans les métropoles.

CB : Oui tu as raison, on se rend compte sur les marchés internationaux que les consommateurs n’ont pas forcément l’habitude de voir des morceaux de fruits dans du rhum. Il y a un travail d’explication à faire.

AV : Peux-tu nous dire où en sont les Rhums de Ced en quelques chiffres, 10 ans après leur naissance ?

Nous allons finir l’année 2021 avec un volume de production à 600 000 bouteilles, toutes faites à la main. Nous avons essayé plus de 250 recettes différentes depuis la création de la marque. Que ce soit sur des volumes de 20 ou 15 000 bouteilles. Aujourd’hui nous avons 14 collaboratrices et collaborateurs (sachant que toute la partie commerciale est pilotée par Dugas, qui a racheté 100% de mon activité). Au niveau du chiffre d’affaires, cela représente plusieurs millions d’euros par an.

AV : Donc tu as pris un gros chèque en vendant à Dugas ?

CB : (Rires) C’est pas mal en effet mais si on le rapporte au nombre d’heures passées à faire vivre et avancer l’entreprise… Après quand tu as la chance de travailler dans ce qui te passionnes, tu regardes moins le nombre d’heures que tu peux faire. C’est aussi pour ça que j’ai cédé 100%. J’ai décidé de prendre du recul pour plus voir mes enfants et ma femme, mais je reste quand même engagé dans l’entreprise où il y a encore beaucoup de belles choses à faire.

Les rhums de ced

AV : Et dans quels pays exportes-tu tes produits ?

CB : Espagne, Luxembourg, Belgique, Pologne, République Tchèque, Slovaquie, Québec, Suisse, Monaco, Andorre… et un peu en Chine. Le gros du développement se fait au Québec, bien que la SAQ soit très pointue dans ses demandes. Par exemple normalement, auparavant soit j’utilisais du rhum de Martinique, soit j’assemblais rhums de Guadeloupe et rhums de Martinique… Mais la SAQ retoque les produits contenant du carbamate d’éthyle (un produit classé comme potentiellement cancérigène qui peut apparaitre pendant la fermentation, présent dans les rhums agricoles ou encore les eaux-de-vie de fruit ndlr), du coup je ne leur envoie que des rhums de Guadeloupe où on n’en trouve pas.

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