Depuis le début des années 2000, le rhum mauricien a connu une véritable (re) naissance. Bénéficiant des influences française et anglaise, les Mauriciens ont développé leur propre vision, multiple et diverse, du rhum. Allons ensemble à la découverte de ses terroirs et de ses distilleries.
Pendant des décennies, l’île Maurice a surtout été un producteur de sucre, et accessoirement rhum de mélasse léger. C’est que l’île située à l’est de Madagascar bénéficiait d’un accord sur le sucre qui en garantissait le prix.
Et une loi datant du début du 20e siècle (lorsque l’île était sous domination anglaise) interdisait aux Mauriciens de distiller au-dessous de 93 %… Ce n’est qu’avec la fin de cette étrange règle au début du millénaire, que des rhums aptes à titiller les palais des amateurs européens sont apparus. Entre-temps, les prix du sucre avaient été libéralisés, ce qui rendait sa production beaucoup moins intéressante…
Et celle de rhum, beaucoup plus attractive. C’est ainsi que les distilleries déjà installées, comme Medine (1926) ou Gray’s (1931), souvent adossées à des sucreries, ont commencé à produire des rhums de haute volée, bientôt suivies par Saint-Aubin (2003), Labourdonnais (2006), Chamarel (2008) et Oxenham (2010). Et aux côtés du rhum de mélasse aromatique, se développe de plus en plus du rhum de pur jus de canne. De son côté, le rhum de mélasse léger continue d’être produit en masse pour des utilisations diverses (notamment dans les punchs et les spiced).
L’ENSEMBLE DU SPECTRE DES CUVÉES PREMIUMS
L’île ayant été occupée par les Français, puis par les Anglais (et se trouvant à proximité de la Réunion), le rhum mauricien a bénéficié de ces deux influences. Bien que relativement récent dans sa version premium, il est déjà mature. On trouve chez les six distilleries de l’île l’ensemble du spectre des cuvées premiums, avec des VO, des VOSP, des XO, des single casks, des single estate rums, des grands arôme, des arrangés, des liqueurs, des rhums à cocktails, des finishs…
Cette versatilité, et la production importante, font que le rhum mauricien est également très prisé par les embouteilleurs indépendants. Plusieurs plusieurs marques se sont également constituées pour le magnifier (comme Arcane ou Mauritius Gold). Bref, le rhum de l’île Maurice va continuer de nous surprendre et de nous enchanter. Il est donc grand temps d’en faire une revue de détail !
Au menu cette semaine, de nombreux articles & interviews dont nous vous dévoilons le programme :
Distillerie Saint Aubin – Interview de Charles Gimbeau (propriétaire) et d’Alexandre Gabriel
Medine Distillery, la plus ancienne distillerie de Maurice fourmille de projets
Distillerie Chamarel – Interview d’Olivier Couacaud, le fondateur de Chamarel
Distillerie Oxenham – Interview Francis Mairet, Directeur des ventes France fe Maison Leda (Distributeur)
Labourdonnais – Interview de Mickaël Derunes, Manager General
Distillerie Gray’s – Interview de Florence de Coriolis, Rum Brand Manager Chez Gray’s
Interview de Christian Vergier, œnologue-conseil et grand connaisseur de l’île maurice depuis 33 ans
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