Nous avons rencontré Valentine de Reynal qui dirige Rum’trotters, une entreprise qui organise des séjours premium autour du rhum en Martinique.
Rumporter : Comment s’est passée la genèse du projet Rum’trotters ?
Valentine de Reynal : L’idée d’une offre structurant le spiritourisme en Martinique a pour la première fois germé lors des ateliers du rhum et de la canne organisés par Contact-Entreprises qui regroupaient des professionnels de la filière canne-sucre-rhum, en novembre 2016. Mais c’est finalement en 2018 que les choses se sont décantées, lorsque des investisseurs ont décidé de donner naissance à Rum’trotters.
Rumporter : Est-ce que rassembler les acteurs du rhum autour d’un projet commun a été facile ?
VdR : Les distilleries de l’île sont conscientes que la Martinique produit le meilleur rhum du monde, et qu’être seul détenteur d’une AOC devient un réel argument différenciantpour promouvoir la destination. Entre janvier, date de mon arrivée et juin 2018, j’ai donc fait le tour des distilleries pour monter des partenariats, puis j’ai agrégé des artisans, des restaurateurs et excursions incontournables de l’île.
Ensuite il a fallu trouver des propriétés atypiques en location saisonnière pour loger nos futurs clients. Toutes devaient avoir une identité rhum assez marquée ou au moins une architecture qui reflète l’identité Martiniquaise. L’offre d’hébergement de ce type étant finalement assez limitée, nous proposons également des hébergements plus « classiques » en terme d’architecture, mais toujours sur un segment premium. Le but étant de rassembler le plus possible d’intervenants mettant en exergue le patrimoine martiniquais, autour d’une plateforme de locations de villas. Mais l’expérience ne s’arrête pas là !
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Rumporter : Qu’est-ce que l’expérience Rum’trotters
VdR : Notre prestation ne se limite pas à commercialiser des locations à la semaine. Nous accompagnons nos Rum’trotters tout au long de leur séjour à la découverte de l’île, avec un fil conducteur rhum. Les clients pourront aller se détendre sur la plage, faire de la plongée sous-marine, visiter l’île, mais il y aura forcément une expérience rhum.
Rumporter : Quelle sera la valeur ajoutée de Rum’trotters pour ses clients ?
VdR : Lorsque le Rum’trotter se présentera en distillerie il ne sera pas accueilli comme un visiteur lambda. Ce sera une visite sur-mesure en petit groupe, des dégustations un peu exceptionnelles, sur des gammes de rhums extra vieux par exemple… A titre d’autre exemple, la distillerie La Favorite nous propose un atelier au cours duquel le Rum’trotter jouera à l’assembleur, mettant ses sens à contribution pour une expérience inédite. Chez HSE, nous proposons un atelier d’accords rhums et chocolats.
Des ateliers culinaires autour d’accords mets/rhums sont également proposés en distillerie… Bref il y en aura pour tous les goûts ! Chaque offre est complètement sur mesure, c’est le client qui piochera parmi notre catalogue d’expériences. Le rhum c’est la base, vecteur de découverte de toutes les facettes du patrimoine Martiniquais, mais le client ira aussi au contact d’artisans potiers, tisseurs de Bakoua, miellerie, acteurs de la gastronomie locale, le tout à tarif négocié.
Rumporter : Quel type de public visez-vous ?
VdR : Principalement le vacancier, l’amateur de rhum qui veut visiter la Martinique différemment. Nous avons commencé par cibler la Métropole, puis ce sera l’Europe et la clientèle Nord-Américaine. Nous attendons nos premiers clients à la mi-novembre. Et nous avons déjà des réservations jusqu’à Pâques.