Depuis quelques années, la distillerie martiniquaise familiale dirigée par Franck Dormoy puise dans ses racines et son passé. Un espace mémoire présentant des pièces anciennes de la distillerie, des témoignages, ainsi que des archives, a été ouvert au public. Ce travail de mémoire irrigue et inspire les équipes marketing de la marque lorsqu’il s’agit de reposer son identité visuelle.
C’est sur les hauteurs de Fort-de-France, là où la ville s’est entendue au fil du temps, que se tient la Distillerie La Favorite, fondée en 1842. Le visiteur arrive sur un site de production en effervescence où le touriste se mêle au travailleur, où le dirigeant s’expose au bruit et à la vapeur aux côtés du mécanicien et du coupeur de canne, où les pierres d’un autre temps veillent sur les bâtiments contemporains.
La Distillerie La Favorite n’offre pas seulement son rhum dont la réputation n’est plus à faire, elle donne à voir son patrimoine, son histoire, son passé tout autant que son présent. Après avoir visité la distillerie où il a pu admirer le moulin à vapeur qui fume depuis le début du XXème siècle, le visiteur se rend dans ce qu’Emmanuelle Parent, en charge entre autres, de la valorisation du patrimoine, appelle «l’espace mémoire», plutôt que «musée», terme bien trop imposant à ses yeux.
L’Espace mémoire
Il y a encore peu de temps, beaucoup de pièces historiques se trouvaient réparties dans différentes pièces du bâtiment administratif, soustraites pour certaines au regard du public.
En 2015, sous l’impulsion de Franck Dormoy, responsable de la Distillerie et Gabriel Etienne, responsable de la production, La Favorite engage des travaux afin d’améliorer l’accueil des visiteurs et construit une nouvelle boutique au rez-de-chaussée ainsi qu’un espace mémoire sur l’ancien emplacement de la chaîne d’embouteillage (qui a été déplacée).