Plongez dans une page de l’histoire de France, et du rhum, méconnue, la révolte des planteurs.
Dans ce second temps, les auteurs (Tristan Roulot scénariste et Mateo Guerero dessinateur), nous remmènent en Martinique pour y raconter les années 1700 à 1721. Si dans le premier tome la production du rhum, notamment par les esclaves africains et les colons pauvres, était au cœur des débats, ici ce sont les relations entre les planteurs (grands et petits) et la Métropole, qui sont en centre du récit.
Après avoir hérité d’une plantation Jean Rouen s’est marié avec Iya et a eut un fils. Il s’est mis en tête de produire le meilleur rhum de la Martinique. Problème, des envoyés de la Couronne particulièrement à cheval sur les principes vont lui mettre des bâtons dans les roues (ainsi qu’à ses collègues planteurs), ce qui le poussera à se révolter.
Avec ce tome 2, les auteurs nous rappellent si besoin est que les relations entre la Martinique et la Métropole n’ont pas toujours été au beau fixe et que le rhum a longtemps été ostracisé.
Rencontre avec Tristan Roulot, scénariste
JEU-CONCOURS : 6 PACKS DE LA BD RHUM HÉRITAGE À GAGNER !
Fabien Humbert : Le second tome aborde beaucoup le contexte historique de la Martinique, est-ce aux dépend du thème du rhum ?
Tristan Roulot : Non, le rhum est toujours au centre de l’histoire puisqu’on suit les aventures d’un planteur et se sa famille, Jean Rouen, qui produit du rhum. Dans ce tome, les producteurs de rhum de la Martinique sont frappés d’une double interdiction par la Couronne Française : celle de ne pas vendre leur rhum aux étrangers, mais aussi de ne pas le vendre… A la Métropole.
F.H : En fait au début du 18e siècle, les producteurs de rhum ne pouvaient pas du tout faire commerce de leur rhum ?
T.R. : Oui. C’est le fruit d’un intense lobbying de la part des producteurs d’eau de vie et de liqueur de la métropole, qui pensaient ainsi éliminer leurs concurrents des iles. L’un des thèmes du second tom, ce sont les solutions que les planteurs trouvent pour continuer à vendre leur rhum.
F.H : Vous nous apprenez qu’ils le passeront en contrebande… aux anglais !
T.R. : Le Royaume de France et celui d’Angleterre étaient régulièrement en guerre à cette époque, et cela avait des répercussions dans les Antilles. Mais malgré les inimités, Français et Anglais ont continué à commercer. Dans la bande dessinée, Jean Rouen qui a par hasard découvert que laisser vieillir du rhum dans un tonneau pouvait le rendre encore meilleur, vend sous le manteau son rhum aux anglais qui sont amateurs de rhums ambrés.
F.H : Mais les autorités ne l’entendent pas de cette oreille !
T.R. : En effet, les envoyés de la Couronne vont combattre la contrebande de rhum, ce qui va priver de subsides les petits comme les grands planteurs. Ceux-ci vont alors se révolter. Mais je ne vous en dis pas plus !
F.H : : Le premier tome avait pour tome principal l’esclavage, le second la révolte des colons, sur quoi portera le troisième ?
T.R. : Nous sommes encore en train d’y réfléchir avec l’éditeur et Mateo Guerero le dessinateur, mais j’aimerai bien traiter de la période de la Révolution à la Martinique.
JEU-CONCOURS : 6 PACKS DE LA BD RHUM HÉRITAGE À GAGNER !
Rhum Héritage : 1700-1721. Les flammes de la révolte
Scénariste : Tristan Roulot
Dessinateur : Mateo Guerero
Editeur : Robinson
Prix : 14,95 euros