Rhum de demain : Coloma, les rhums colombiens qui fleurent bon le café

Retour sur la genèse et les secrets de fabrication des rhums colombiens finis dans des fûts de liqueur de café Coloma, avec son maestro, Alberto Constain.

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Les deux maîtresses de chai de Coloma : Sandra Reategui et Judith Ramirez.

Distance et covid obligent, c’est en visioconférence, à midi à l’heure de Bogotá et 19h à celle de la métropole que nous sommes parvenus à joindre Alberto Constain, dirigeant des rhums Coloma.

On avait hâte qu’il nous parle de ses rhums qui ont connu une finition en ex-fûts de liqueur de café. Et qu’il nous explique comment sa famille est passée de productrice de café à productrice de liqueur de café, puis à élaboratrice de rhum, dans un pays où l’Etat détient le monopole de la distillation.

Surprise, Alberto nous répond dans un français parfait. “Mes parents ont toujours été très fans de la culture française et ils m’ont mis au Lycée Français Louis Pasteur de Bogotá, où j’ai appris votre langue”, nous raconte-t-il depuis la capitale colombienne où se trouvent les bureaux de la marque.

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L’hacienda, propriété familiale depuis 150 ans, où sont produits les rhums étant quant à elle située dans le village de Fusagasugá à 1h30 de là. Il ne faut pas s’imaginer l’hacienda ou même les bureaux, entourés d’immenses champs de canne à sucre. En fait, elle ne pousse pas à ces altitudes : 2 600 mètres d’altitude pour Bogotá et 1 700 mètres pour l’hacienda.

Cependant, l’altitude et la température de cette dernière sont parfaites pour la culture du café. C’est donc par le café, et non par le rhum, que notre histoire commence. Plus précisément lorsque le grand-père d’Alberto (Alberto Constain Medina) décide à la fin des années 1950 de produire du café de qualité supérieure.

De la liqueur de café au rhum

Et le rhum dans tout ça ? L’idée vient en fait du père d’Alberto, qui s’appelle aussi Alberto, Alberto Constain Cenzano pour être précis, un bon vivant, qui aimait les bons vins, le cognac… et le rhum. “Il s’est mis en tête de faire de l’hacienda une sorte de château, de domaine qui produirait de la liqueur de café. Nous avions du café mais il fallait trouver du rhum”, raconte aujourd’hui son fils.

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