Rencontre avec Steven Magarry, group distiller pour le rhum australien Beenleigh.
Rumporter : Première question de rigueur, quelle est votre excuse pour avoir préféré les sous-marins américains aux sous-marins français ?
Steven Magarry : (Rires) Nous n’avons rien à voir dans cette histoire ! Et nous préférons notre Navy Rum à ces histoires politiciennes…
Rumporter : Une (vraie) question plus générale alors. Quelle perception ont les Australiens des Français ?
SM : La bonne chère, les bons vins, les bons restaurants… sont très associées à la culture française ici. D’ailleurs, j’ai eu la chance d’en faire expérience en venant en France et tout ceci est vrai !
Rumporter : Et le rhum français, est-ce que vous l’avez déjà essayé ?
SM : Pas assez à mon goût ! Il s’agissait plutôt de rhums agricoles de Martinique et de Guadeloupe, et aussi des rhums de Polynésie et de Nouvelle-Calédonie, qui sont plus proches de nous géographiquement.
Mais ici, nous avons plutôt une culture des rhums de type anglais, donc les rhums agricoles nous paraissent très différents. Pour une majorité de consommateurs australiens, habitués aux rhums de mélasse, c’est un apprentissage long que de s’habituer aux arômes typiques de l’agricole.
Mais nous avons quand même une marque de rhum de pur jus de canne en Australie : Husk (à laquelle nous avons déjà accordé un article, ndlr). En tout cas, personnellement j’aime découvrir tous les types de rhums, je les respecte et les apprécie.
Rumporter : Parlons de vos rhums. D’où vient la mélasse qui vous sert de base ?
SM : Elle vient de trois différents endroits. La première se trouve à 20 minutes de route de la distillerie. En fait, c’est notre source d’approvisionnement principale depuis plus de 100 ans. Mais la demande en mélasse a beaucoup cru ces dernières années aussi nous nous fournissons un peu plus au nord et aussi au sud. 100% de la mélasse est originaire d’Australie en tout cas.