Baie des Trésors (Martinique) vient d’inaugurer sa nouvelle cuverie. Nous avons donc passé un coup de fil à Stéphane Gouyer pour faire un point sur l’actualité de la marque.
Parlez-vous de la nouvelle cuverie chez Baie des Trésors
Notre chai actuel, qui se trouve à l’habitation La Salle (commune de Sainte-Marie) chez Saint James, est une location. La nouvelle cuverie est quant à elle située sur l’exploitation agricole du Galion. Il s’agit d’une ancienne purgerie qui servait à faire sécher le sucre. Aujourd’hui on les transforme en chais et en cuverie.
Pour le moment, on y fait les opérations de réduction de nos rhums. Il y a deux cuves en inox de 200 hectolitres et 15 cuves en inox de 50 hectolitres. Nous allons garder le chai de La Salle pour nos vieillissements de 6 ans, 8 ans et plus. Le chai du Galion recevra des fûts neufs et on y opérera les 3 premières années de vieillissement. Au bout de 3 ans, ils seront envoyés à La Salle pour y poursuivre leur vieillissement.
Avez-vous le projet d’acquérir vos propres appareils de distillation ?
Nous n’avons pas ce projet parce que ça n’a aucun sens économiquement parlant. Nous avons besoin d’une colonne à distiller seulement quelques jours par an, quatre pour la zone sèche, et quatre pour la zone humide.
Donc elle resterait inutilisée le reste du temps. Et puis dans notre partenariat avec Saint-James, qui distille nos jus, nous avons mis au point un cahier des charges très clair, qui est scrupuleusement respecté.
Est-ce que la campagne a déjà débuté ?
Oui, nous avons déjà distillé les rhums de la zone sèche, qui sortiront en 2024 pour les blancs. L’équivalent de 17 000 litres à 73,2 %. On fera la zone humide où les cannes arrivent à maturité plus tard en avril ou en mai.
Y a-t-il de nouvelles cuvées en perspective ?
Notre rhum vieux de zone sèche du millésime 2019 va sortir au mois d’août ou septembre, on le lancera certainement lors du salon Dugas Expert. Les rhums vieux de la zone humide devraient suivre un peu plus tard. Ensuite, ce sera au tour du millésime 2020 et ainsi de suite. Il ne faut pas oublier que toutes nos cuvées sont millésimées, donc ce ne sont pas exactement les mêmes chaque année, car le climat change.
