La canne à sucre, c’est l’or vert du siècle, elle permet déjà de faire du sucre, du rhum, carburant, du plastique végétal…
La canne à sucre ne sert pas uniquement à faire du rhum. En premier lieu, et c’était sa vocation première, elle sert à faire du sucre. La production mondiale de sucre est à peu près de 180 millions de tonnes par an et le sucre de canne représente environ de 80% de l’ensemble du marché sucrier, soit environ 20% pour la betterave sucrière donc.
Il s’agit cependant d’un secteur en crise structurelle. Des pays comme le Brésil, l’Inde ou la Chine ont planté des millions d’hectares de canne à sucre et produisent à tombeau ouvert, ce qui fait baisser les cours. Prix qui ont été récemment libéralisés en Europe. On devrait donc dans les années à venir assister à un nouveau phénomène de concentration des sucreries, voire à la disparition d’usines sucrières dans certains pays ne pouvant lutter contre de tels géants… ce qui pourrait également mettre en péril certaines distilleries de rhum de mélasse qui leurs sont adjointes.
A moins qu’elles n’optent pour le rhum de pur jus de canne ou de sirop, qui représentent moins de 5% de la production actuelle, contre plus de 95% pour les rhums issus de mélasse et donc de l’industrie sucrière.
Le carburant du futur ?
La canne à sucre sert aussi à fabriquer de l’éthanol et donc du carburant. Selon une étude de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) concernant la demande future de gazole et d’essence dans le monde, la production mondiale d’éthanol devrait passer de 120 milliards de litres en 2017 à 131 milliards de litres à l’horizon 2027, tandis que la production mondiale de biodiesel, devrait passer de 36 milliards de litres en 2017, à 39 milliards de litres d’ici à 2027.