L’Asie fait figure de terra incognita pour les rhums agricoles des DOM. Dans la sphère culturelle chinoise (Chine, Taïwan, Singapour et Hong Kong), les spiritueux sont consommés de façon statutaire.
« Il faut que votre produit ait été adopté par une grande star qui jouera le rôle de prescripteur mais pour ce faire il faut les payer très cher sans assurance quant au résultat, prévient Nicolas Legendre. Nous n’avons pas le budget. »
Un peu comme aux USA, s’implanter en Asie demande en effet de gros investissements et les producteurs de rhums agricoles ne sont pour le moment pas dimensionnés pour ce faire.
Les rhumiers des DOM parviennent cependant à y écouler quelques bouteilles, notamment leurs produits les plus onéreux. On achète d’abord parce que c’est cher et parce que le packaging est tapageur.
Mais il existe parallèlement un micromarché de connaisseurs intéressés par les meilleurs produits des marques au Japon. Et qu’en est-il des touristes asiatiques en France ?
« Souvent quand nous voyons entrer un client asiatique, c’est qu’il souhaite acheter du whisky japonais ou un produit français mais sans plus de précision, raconte Florent Lenziani d’Excellence Rum, c’est alors notre rôle d’expliquer ce qu’est le rhum agricole et de les convaincre de repartir avec une bouteille. »
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RUMPORTER
Édition Septembre 2020