Guillaume Drouin, à la tête des calvados Christian Drouin, une référence dans leur catégorie, s’est détourné de sa carrière dans le vin, au début des années 2000, par les hasards de la vie qui l’ont mené chez Barbancourt et ainsi donné goût aux spiritueux.
Un œnologue en Haïti
J’ai vécu en Haïti pendant deux ans par intermittence entre 2000 et 2002, juste après avoir décroché mon diplôme d’ingénieur agronome et œnologue. J’étais à cette époque un flying winemaker, décrochant des contrats de trois mois pour les vendanges et vinifications alternativement dans l’hémisphère sud et nord (à Bordeaux, au Château Lynch-Bages notamment). J’avais donc six mois de libres par an et je trouvais le temps long sur place (ma compagne travaillait dans l’humanitaire), alors je suis parti à la rencontre de Thierry Gardère, feu le patron de Barbancourt, pour voir s’il avait une mission à ma confier : « La prochaine fois qu’un œnologue passera sur l’île, ce sera dans 50 ans. Donc si vous acceptez d’être mal payé, c’est volontiers », m’a-t-il proposé.