Comme chaque année, Sowine/Dynata nous livrent leur baromètre de la consommation de boissons alcoolisées en France. Cette mouture a fait grand bruit puisque le vin est désormais dépassé par la bière dans le cœur des Français consommateurs d’alcool (15% déclarent d’ailleurs ne pas en consommer). Mais elle montre aussi que le rhum conteste de plus en plus au whisky sa place de spiritueux préféré des Français. Sylvain Dadé, directeur associé de Sowine, nous explique tout ça.
Le rhum est-il devenu le spiritueux préféré des Français, devant le whisky ?
Le rhum est un spiritueux qui continue de recruter puisqu’il a gagné un point par rapport à l’année dernière. Lorsqu’on interroge les Français sur les spiritueux qui ont leurs préférences, ils sont 81% à nous répondre qu’ils consomment du rhum.
De son côté, le whisky perd 9 points, à 68%. Mais on ne peut pas dire pour autant que le rhum a dépassé le whisky car sa fréquence de consommation est moins élevée. Ainsi, 44% des consommateurs de rhum le sont occasionnellement au cours de l’année, 24% sont des consommateurs réguliers (c’est-à-dire une à deux fois par mois), 13% sont des grands consommateurs (soit plusieurs fois par semaine). Côté whisky, ces derniers sont 18%, et 4% en consomment même quotidiennement.
Qui sont les consommateurs de rhum et comment le dégustent-ils ?
Le rhum est une base alcool qui n’est pas genrée, qui est autant consommée par les hommes que par les femmes. Là où 80% des consommateurs de whisky sont des hommes par exemple contre 56% des femmes.
Le rhum séduit aussi un public relativement jeune. 30% des 18-24 ans sont des consommateurs réguliers, contre 19% pour les 50-65 ans. 42% du rhum est consommé seul, en dégustation pure (progression de 2%), et 44% en cocktail (+6%). Le rhum est d’ailleurs la base de cocktail la plus populaire, avec 57% devant la vodka à 34% et le whisky à 27%.
Comment voyez-vous évoluer le rhum ?
Dans les années à venir, ce qui va être intéressant à suivre, c’est de voir si le rhum va être capable de transformer ses consommateurs occasionnels en consommateurs réguliers, comme le whisky est parvenu à le faire. Et est-ce que ces consommateurs réguliers vont le consommer en cocktail ou pur ?
L’étude Sowine/Dynata est accessible ici