Le dirigeant de La Maison du Whisky (LMDW) fait le point sur le prochain salon des spiritueux qui se tient à la Villette (Paris 19e) les 21, 22 et 23 octobre.
Quel espace le Whisky Live occupe-t-il cette année ?
Nous occupons la grande halle de la Villette dans son intégralité. L’an dernier, il manquait un tronçon, qui pour la petite histoire était celui où le premier whisky Live de la Villette s’était tenu.
En tout, nous disposons de 15 000 m2 (5 000 m2 pour la Cocktail Street et 10 000 pour les stands). En tout, il y a 275 exposants, dont 41 pour le rhum.
Comment expliquer qu’il se tienne en octobre, et pas en septembre ?
Il tient le troisième week-end d’octobre, car les lieux étaient occupés par l’exposition Ramsès.
À quoi s’attendre pour ce millésime 2023 ?
Cette année, l’entrée ne se fera pas par l’esplanade, mais à l’opposé. Les premiers stands que les visiteurs verront seront ceux des spiritueux français : cognac, calvados, armagnac, accompagnés par les vermouths, les liqueurs et les eaux-de-vie.
Puis il y a l’espace des Whiskys Français, qui fêtent leurs 40 ans d’existence cette année. Ensuite les visiteurs auront accès aux whiskys du monde entier. Les écossais se trouveront de l’autre côté du carré dévolu aux sakés (au milieu de la halle) et la Cocktail Street se trouvera comme l’an passé au niveau de l’esplanade.
Le carré VIP se trouvera à l’étage vers la Cocktail Street et il y aura une entrée séparée pour les exposants et pour la presse afin de fluidifier le parcours.
Les 41 stands sur la Rhum Gallery, se trouveront sur les côtés à gauche en entrant. Certaines marques seront au rez-de-chaussée, d’autres au premier étage.
On note que les sakés ont une nouvelle fois une place importante au whisky Live, est-ce une catégorie en progression ?
Oui, les sakés se développent, notamment grâce à Youlin Ly qui dirige la Maison du Saké. Personnellement j’ai mis un peu de temps à habituer mon palais au saké, mais désormais au restaurant ça me plaît presque plus que de commander du saké qu’un vin pour accompagner un repas.
On en vend de plus en plus, à près de 300 cavistes en France, des bars, des restaurants, et même un peu à l’export. Cette catégorie est en croissance sur un marché qui globalement est assez plat.
Justement, avec ce marché difficile, n’avez-vous pas eu du mal à remplir cet immense espace ?
Chez les exposants, nous n’avons pas eu de défections, les marques de spiritueux sont globalement motivées pour participer. Notamment les grands groupes. En l’espace de trois ans, on a vraiment vu tout l’écosystème autour des marques détenues, ou distribuées par de grands groupes changer. Ils veulent leur donner de la visibilité. On note également la consolidation d’une tendance autour des whiskys français.
Comment expliquer les difficultés actuelles ?
Cette crise, on la vit à plusieurs niveaux, que ce soit en France et à l’international. L’industrie des spiritueux a été dans une sorte d’euphorie pendant trois ans, avec des chiffres de vente dingues en 2020, 2021 et 2022, suite à la pandémie de covid 19. Mais fin 2022, on a commencé à sentir que les choses se tendaient.
Puis avec la guerre en Ukraine, les prix ont augmenté, l’inflation est réapparue… Mais en fait tout s’est joué pendant la période d’euphorie, les gros acteurs (pas les cavistes, qui achètent plutôt en petite quantité au fil de l’eau), ont surstocké. Parce que l’argent ne valait rien, parce qu’ils avaient peur de rater une vente faute d’avoir le produit sous la main…
Et en 2023, ils se retrouvent avec des stocks trop importants. Et même si les consommateurs continuent à acheter des spiritueux (on est plus sur une courbe plate que sur décrue marquée), les approvisionnements des professionnels sont à la baisse. C’est un peu lunaire, je n’ai jamais connu une période comme ça ! Ça peut très bien durer encore plusieurs mois… Je pense cependant qu’on a atteint le plus haut sur les prix cependant.
Quid du rhum ?
En ce qui concerne le Whisky Live donc, le rhum c’est 41 exposants sur 275, et au niveau du chiffre d’affaires de La Maison du Whisky, c’est entre 15 et 20 % selon les années. C’est chez les cavistes et dans nos points de vente que le rhum se vend le mieux. Par contre sur internet on vend un peu moins. Mais la tendance, après une forte augmentation des ventes particulièrement entre 2015 et 2020, c’est une légère progression.
En avant-première, voici un petit teasing des maisons et des cuvées qui seront présentes :
CHALONG BAY Lunar Series – Fût Ex-Shochu – 70 cl – 60,70 %
ISAUTIER 13 ans 2008 L’Aventurier Rhum Vieux Traditionnel – 70 cl- 79,50 %
ISAUTIER 15 ans 2006 L’Audacieux Rhum Vieux Agricole – Brut de fût – 70 cl – 72,80 %
MHOBA Indlovu Bourbon & Brandy casks 70 cl – 58,80 %
NEISSON 2019 Straight from the Barrel fût n°657 Adrien – 70 cl – 58,10 %
PAPA ROUYO Vibrasyon ex-cognac – 70 cl – 64 %
PLANTATION RUM 14 ans 2008 Hampden HJF – 70 cl – 61,80 %
RENEGADE 2 ans 2021 HABITATION VELIER 70 cl – 55 %
MOUNT GAY 2007 VELIER BOTTLING 70 cl – 59 %
CARONI 25 ans 1998 Rum Sponge D.D. RUM SPONGE 70 cl – 61,30 %
Le whisky Live 2023 : du 21 au 23 octobre à la grande Halle de la Villette (75019 Paris) : www.whiskylive.fr