Étant donné que la SPD a noué un accord d’exclusivité avec la Maison Ferrand il y a cinq ans, cette partie dégustation sera dominée par les produits Planteray. Mais grâce à nos amis du bar 1802 (22 rue Pascal, 75005 Paris), nous avons pu déguster quelques pépites en provenance d’autres embouteilleurs indépendants.
Planteray Isle of Fiji représente une bonne entrée en matière pour qui veut s’initier au foisonnant univers des rhums fidjiens. Ce rhum d’assemblage ayant passé 2 à 3 ans en ex-fût de bourbon puis 1 ans ex-fûts de cognac Ferrand est rond, suave (un peu trop ?) avec ses arômes de fruits exotiques, de vanille et de chocolat (34,90 e, 40 %, 70 cl).
Vient ensuite le Fiji Islands 2009 Under the sea (10 ans sur place et 3 ans à Cognac), un peu plus sec, mais toujours aussi attrayant avec ses notes pâtissières, de banane. On adore le packaging très coloré (49,5 %, 70 cl, épuisé)… On reste sur la même temporalité avec le Fuji Islands 2009 Kilchoman Peated Whisky Maturation (6 mois de finish)… là on est sur la rencontre de deux « monstres », avec les esters et substances volatiles du Fidji qui rencontrent la tourbe du whisky écossais.
Âmes sensibles s’abstenir, amoureux de sensations fortes, foncez ! La tourbe et la fumée se mêlent aux fruits exotiques, le tout avec un dosage très peu élevé. Attention cependant, c’est une série limitée (49,6 %, 70 cl, épuisé) !
On remonte le temps avec les 2004. D’abord avec le Fiji Islands 2004 (17 ans en ex-fûts de bourbon et 2 ans en ex-fûts de cognac), un grand rhum équilibré et punchy à la fois, avec de belles notes d’épices, de faisandé, qui viennent s’ajouter à celles de fruits tropicaux, de noix de coco, de poire ou de vanille qu’on retrouve dans les éditions plus jeunes (50,3 %, 0 dosage, 89 € les 70 cl) .
Vient ensuite mon préféré de la gamme jusqu’à présent : le Planteray Single Cask Fiji Islands Millésime 2004 Umeshu Cask Finish (99 e les 70 cl, 48,6 %) qui comme son nom l’indique, a connu un finish dans un ex-fût de liqueur japonaise de prune. Il a toutes les qualités du 2004, avec un côté prune, une rondeur, qui lui donnent un coefficient de durabilité de dingue (en clair on a envie d’en reprendre). À savoir que le 1802 a lancé sa propre version (0 sucre ajouté, 1 an en ex-fûts d’umeshu et à 48,4 %) qui vaut également le détour (109 € pour 70 cl).
Des pépites d’embouteilleurs indépendants
Donovan Chouari du 1802 nous a également permis de goûter deux pépites, qu’on ne trouve plus que sur le second marché : Fiji FSPD 2009 Varua Aito d’Old Brothers (50 cl, 63,3 %) avec ses notes estérisées de vernis, d’olive verte d’orange… étonnant ! Et Famille Ricci Fiji 20 ans (70 cl, 60,1 %) avec ses légères notes de goudron qui relèvent les notes de fruits exotiques mûrs. On est un peu entre la Jamaïque et le Guyana, sauf qu’on est ailleurs. Une longueur en bouche exceptionnelle.