On ne rigole pas tous les jours chez Rumporter, la preuve, nous avons dégusté purs, des « rhums » sans alcool faits pour être bus en mixologie, et bien sûr en cocktail (et c’était mieux !). Voici trois marques qui sortent du lot.
Sober
Le lyonnais Calixte Payen a lancé ses premiers « spiritueux » sans alcool en janvier 2022 (« gin », « rhum » et « whisky »). Sa marque de fabrique ? Prendre des vrais spiritueux et les débarrasser de leur alcool via le procédé de l’extraction d’alcool (réalisée à Grasse), qui diffère un peu de la désalcoolisation.
« L’extraction consiste à séparer des éléments qui composent le spiritueux après sa distillation par la chauffe, un système de pression et de chocs thermiques, afin de scinder en deux d’une part le goût (qui est récupéré et d’autre part l’éthanol pur, qui est ensuite revalorisé dans la parfumerie, et conserver ses arômes », nous explique le fondateur Sober Spirits.
À l’origine de son « rhum » 0,0 %, il y a un donc un véritable rhum français agricole des Antilles qui titre environ 70 %. Cette base va ensuite être retravaillée afin de la complexifier aromatiquement, notamment via trois distillations complémentaires. Celles-ci permettent d’apporter des arômes supplémentaires.
« L’une d’entre elles est réalisée avec des écorces de chêne français pour lui apporter les mêmes arômes boisés qu’un rhum vieilli en fût, une autre est faite avec des écorces d’orange… », explique Calixte Payen. Au final, on se retrouve avec les marqueurs du rhum assez présents au nez. SoberRum 0,0 % est même pas trop désagréable à boire pur, même s’il manque évidemment le kick de l’alcool.
50 cl — 0,0 % — 28 €
Lyre’s
Lyre’s, lancée en Australie en juillet 2019 par Mark Living’s, expert en marketing ayant fait ses armes dans les spiritueux ou Coca-Cola, est devenue une des plus importantes gammes de « spiritueux » sans alcool.
(17 références : whisky, gin, spritz…). Avec une idée en tête, imiter leurs arômes, comme le fait l’oiseau Lyre qui est devenu l’emblème de la marque, avec les sons. Pour ce faire, Lyre’s utilise plusieurs techniques de macération de plantes, de racines, d’arômes… afin de reproduire les saveurs, mais aussi une certaine chaleur et une certaine consistance en bouche.
Résultat, trois références qui reprennent les codes du rhum. Ces dernières ne sont cependant pas faites pour être bues en pures, mais bien en cocktail. « Le White Cane, qui est une imitation rhum blanc peut entrer dans la composition des versions sans alcool du daiquiri, du mojito, de mai tai, de cuba libre…
Le Dark Cane, qui est une imitation de rhum ambré, vieilli, avec des arômes plus boisés a pour cocktail emblématique le Cuba libre, mais entre aussi dans la recette du mai tai ou de l’espresso Martini.
Et le cocktail signature du Spiced Cane, avec ses notes plus chaudes (cannelle, gingembre) est bien sûr le dark n stormy, rebaptisé dark n spicy », précise le brand ambassador France de Lyre’s, Cédric Horrach.
White Cane: 70 cl – 0.0% €- 25.15
Dark Cane : 70 cl – 0.0% €- 25.15
Spiced Cane : 70 cl – 0.0% €- 25.15
Le Petit Béret
Lancée en 2015 par Fathi Benni, le Petit Béret est à l’origine une marque de « vins » sans alcool qui s’est ensuite développée sur le segment des « spiritueux » 0,0 %. ne buvant pas d’alcool, mais aimant faire la bringue, il voulait avoir des alternatives de qualité, et changer du sempiternel Perrier Citron…
Celui qui aime plutôt les produits au profil agricole a donc lancé son « rhum » 0,0 %, le Carribean Woody. Au nez, on retrouve les marqueurs du rhum ambré, en bouche moins, mais de toute façon, il n’est pas fait pour la dégustation pure, mais bien en cocktail (Cuba libre, mojito…).
Sachant que d’ici la fin de l’année, la gamme va s’étoffer que Petit béret va sortir un « rhum » 0,0 %… de dégustation ! On a hâte de voir ce que cela va donner.
74 cl — 0,0 % – 24, 90 €