Quand le rhum n’est-il plus du rhum ? Richard Seale

Richard Seale, distillerie Foursquare à la Barbade
Richard Seale, distillerie Foursquare à la Barbade
Richard Seale est indéniablement l’un des producteurs les plus présents sur les salons pour défendre sa vision du rhum contre toute altération de cette eau-de-vie de canne. Voici de quoi éclaircir sa position sur d’autres points.

Rumporter : Qui êtes-vous ?

Richard Seale : Richard Seale, Master Distiller, Foursquare Rum Distillery à la Barbade.

R. : Comment êtes-vous venu au rhum ?

RS : Business familial, je suis la 4ème génération.

R. : Quand le rhum cesse-t-il d’être du rhum ?

RS : Je pense que nous vivons dans une ère de définitions écrites et beaucoup de gens pensent que les spécifications ont d’abord été écrites et qu’ensuite nous nous sommes mis à faire du rhum. Bien évidemment c’est tout l’opposé. D’abord il y a eu le rhum, un spiritueux identifié par sa saveur. Et cette saveur provient du vin de canne à sucre. Puis nous avons commencé à codifier ce qu’est censé être un spiritueux culturellement appelé rhum. La Codification est un phénomène moderne, survenu au tournant du XXe siècle. Par conséquent, l’identité d’un spiritueux vient de sa saveur, pas d’un cahier des charges.

Le point suivant tourne autour de la culture. Donc, même si deux spiritueux sont faits de la même manière et que l’un est culturellement du rhum et l’autre du clairin, alors ils ont chacun leur identité. L’aspect culturel est important. Ainsi pour moi, la cachaça ou le batavia arrack ne sont pas des rhums, ils ont une identité culturelle différente. Le fait qu’ils ont une différence technique ne fait que souligner cette différence.

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