Le Rhum Fest Paris, édition 2023, se déroulera les 1er, 2 et 3 avril au Parc Floral de Paris. Pour en savoir un peu plus, nous avons rencontré l’un des créateurs : Cyrille Hugon.
Adrien Bonetto : Quelles sont les animations et nouveautés de cette édition 2023
Cyrille Hugon : Cette année, nous mettons en avant le vieillissement qui sera notre ligne rouge notamment dans le programme de Master Classes au sein duquel nul doute que les usual suspects et pionnier de l’innovation que sont les maisons HSE, Ferroni et Plantation auront des choses à raconter. La tonnellerie Navarre sera notre partenaire sur cette édition avec d’une part une exposition sur le métier de tonnelier et les étapes de la fabrication d’un tonneau et d’autre part une tente d’animation où les visiteurs seront appelés à mettre la main à la pâte.
Au niveau des produits, les tendances observés depuis 4/5 ans se confirment avec une innovation tous azimuts. Des blancs haut de gamme (parcellaire, brut de colonne…) aux finitions les plus originales (Ferroni et ses finishes en fut de bière) en passant par les arrangés, les maisons qui travaillent sur le goût ne baissent pas la garde.
On attend quelques scoops (même si certains ont déjà commencé à être dévoilés) de la part notamment de HSE, Premium Craft qui fête cette année les 100 ans de la marque Bally.
Difficile de faire un résumé tellement il y a de rhums. Il y a quand même quelques marques (je vais encore me faire des amis…) que j’aimerais citer ici : les trois petits nouveau du « craft » antillais Papa Rouyo (Guadeloupe), HBS et Braud & Quenesson (Martinique), le réveil attendu depuis longtemps de Barbancourt le rhum d’Haïti qui revient en force et celle des rhums de l’île Maurice pour lesquels on a une affection personnelle forte qui ont choisi de faire front commun dans un même espace.
Mais le rhum, c’est aussi une fête et on a choisi cette année de revenir au cocktail qui est un composantes majeures de la culture rhum du Ti Punch au Tiki. Jusqu’à présent on bridait un peu cette dimension par peur des excès mais beaucoup de marques expriment le besoin de s’exprimer par le cocktail. Ca sera le cas pour Saint James (avec Stephen Martin), Plantation, Barcelo, Don Papa (dans une ambiance nightclub) et d’autres qui astiquent leurs shaker… Et même si le Rhum Fest reste avant tout un salon de dégustation, on ouvre cette porte, en restant vigilant sur la modération.
Enfin, on renforce notre Food Court avec d’avantage d’offre toujours autour d’une cuisine très afro caribéenne.
Bref, ça foisonne toujours autant et le mieux c’est de venir voir sur place.
AB : Combien de marques attendues ? Quelles sont celles qui vont sortir du lot ?
CH : On a répertorié plus de 140 marques de plus de 40 origines avec toutes les origines et tous les styles représentés. On est fiers de réunir un tel plateau dans une année qui s’annonce compliquée. Les « rhumiers » sont frappés de plein fouet par la crise de l’inflation qui touche toute la chaine de production du rhum du coût de la matière première agricole à celui du transport en passant par celui du secteur verrier qui, très gourmand en énergie, connaît de brutales augmentations.
AB : Combien de visiteurs attendus ?
CH : Au niveau du public, en revanche, pas de crise en vue, c’est carton plein. L’enthousiasme des français pour le rhum ne faiblit pas. Chaque année on joue à guichets fermés et cette année encore on va devoir refuser du monde. Mais on garde notre ligne d’un salon, d’une part à taille humaine, et d’autre part où le confort du visiteur prime sur la billetterie.
AB : Les masterclasses ?
CH : Je l’ai un peu évoqué plus haut. On a avec Cyrille Lawson, Alexandre Gabriel et Guillaume Ferroni parmi les meilleurs orateurs du monde du rhum. Cette année on aura également Barbancourt qui reste quand même une belle inconnue, les rhums Bayou de Louisiane qui ne sont plus un feu de paille et pour les curieux Braud & Quenesson le dernier né de Martinique qui n’en finit plus de se réinventer.
AB : Quels sont, selon toi, les attentes des visiteurs ?
CH : Ça dépend de qui on parle en fait car le public est très versatile. Il y a les geeks qui souhaitent avant tout goûter un maximum de rhums et rencontrer les producteurs dans une approche très pédagogique, les pros qui sont dans la même démarche avec une dimension commerciale en plus et enfin tous ceux qui viennent passer un super moment autour du rhum dans un écrin de verdure sans oublier le food court qui est toujours un hot spot du salon.
AB : Il y a plus de boxes cette année, un format demandé par les marques ?
CH : Oui, ce que nous appelons Box ce sont en fait des stands plus grand et décorés à l’image des marques et des origines de celles-ci. En fait ca répond plus à la montée en puissance du rhum et donc des moyens qu’elles peuvent déployer. Et on s’en réjouit parce que le rhum c’est surtout le voyage
Rhum Fest Paris 2023
Journées publiques : 1 et 2 avril
Journée pro : 3 avril