Paris : Bar 1802 de l’hôtel Monte-Cristo, la nouvelle expérience rhum rive gauche

Sur le papier, le challenge s’affichait audacieux : monter le plus grand bar à rhums de France, voire d’Europe dans les murs d’un hôtel 4 étoiles, planqué dans le 5ème arrondissement.

Bar 1802 de l’hôtel Monte-Cristo

Un pari réussi, un an après la concrétisation de ce projet fou mené par le groupe hôtelier indépendant, Les Hôteliers Impertinents. Baptisé Bar 1802, ce royaume de la canne à sucre fait référence à l’année de naissance de l’écrivain Alexandre Dumas. Son lien avec le rhum ? L’un de ses grands-pères, propriétaire d’une plantation de canne à sucre sur l’île de Saint-Domingue. Sis dans le nouvel et classieux hôtel Monte-Cristo, le bar 1802 attire aujourd’hui des aficionados, prêts à traverser la Seine pour tremper leurs lèvres dans une mixture hautement dépaysante ou un bon vieux millésime.

Pas de doute, l’univers fantasmagorique de l’auteur aventurier plane dans ce lieu, entre de chics chinoiseries, des faïences au style azulejo et des oiseaux empaillés et bigarrés. Depuis mars, Adrian Nino a repris le gouvernail des shakers et des 500 références de rhum. Ce péruvien, né à Paris, a fait ses gammes dans de belles maisons dont le groupe Experimental Cocktail Club, en tant que bar manager au Ballroom.

Bar 1802 de l’hôtel Monte-CristoSa première carte est une dédicace aux cocktails classiques, du Old Fashioned au Negroni, exclusivement travaillés avec du rhum, « J’ai utilisé toutes les catégories avec des accords qui matchaient bien. Bien sûr le Zombie reste un Zombie avec un blend de rhums (Bacardi Añejo Cuatro, Chairman’s Reserve Spiced, Smith & Cross) modernisé avec une eau d’hibiscus et le Maï Taï a un goût de pomme car je le mixe avec l’apéritif 30 & 40 et un sirop d’orgeat toasté avec de l’acide malique, » précise Adrian Nino.

Avec quelques bonus : des garnishs écolos et un jus de canne fait maison. Son dernier opus exprime tout son savoir-faire cocktail et son amour pour le rhum. « Nous avons travaillé sur la thématique Sugar Canne Experience autour de quatre chapitres, fermentation, distillation, vieillissement et un clin d’œil au Daïquiri.

Pour certains cocktails, nous avons travaillé avec des rhums issus de fermentations spécifiques et d’autres produits fermentés par nous-mêmes, cherché des distillats en vrac en direct des distilleries et vieilli certaines préparations dans trois micro-barriques différentes. » Des breuvages avant-gardistes qui méritent le détour ! Pour les puristes, différents types de plateaux de dégustation sont à disposition.

Les palais experts opteront pour « À goûter avant de mourir » réunissant des rhums rares (250 €) comme Samaroli Demerara 1989 et S.B.S Nicaragua 2004. Autre point fort : une collection d’embouteillages maison : un Clairin vieilli en fût de Caroni pendant 21 mois, un Compagnie des Indes Jamaïca 11 ans et une troisième pépite sourcée par Adrian himself, un brut de colonne 100% canne grise de Marie-Galante. Depuis cet été, l’hôtel Monte-Cristo a ouvert, en face du bar 1802, son restaurant « Le Grand Dictionnaire » avec des assiettes de saison et une offre caviste dans une ambiance aussi feutrée que celui du bar pour une expérience 100 % rhum. Un nouveau projet « encore en forte période rodage ». Patientons pour le fumoir à cigare en plein aménagement.

Bar 1802 à l’Hôtel Monte Cristo

➔  20-22 rue Pascal 75005 Paris – Tél : 01 40 09 09 09
www.hotelmontecristoparis.com


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Édition Novembre 2019

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