Marie El Hanafi représente avec une belle énergie et du brio la marque péruvienne sur tous les évènements de France et de Navarre (et même au-delà). Et c’est aussi une mixologiste de talent !
Avez‑vous été facilement acceptée par vos collègues masculins ?
Oui, l’équipe voulait justement intégrer une femme. J’ai parfois dû hausser le ton pour être entendue, mais aujourd’hui, ma voix compte vraiment. En revanche, certains « fans » de rhum m’ont d’abord vue comme un simple « outil marketing » : une femme qui présente bien… Maintenant, c’est moi qui pilote nos projets clés !
Lorsque vous avez commencé il y a 5 ans, y avait‑il beaucoup de femmes dans l’industrie du rhum ?
Quelques‑unes, talentueuses, mais pas assez mises en avant.
Sont‑elles plus nombreuses aujourd’hui ?
Carrément ! On voit des femmes à tous les niveaux ! D’ailleurs, l’association Women Leading Rum les réunit pour qu’elles soient visibles et valorisées.
Pensez-vous que les femmes occupent réellement des postes de pouvoir dans l’industrie du rhum ?
De plus en plus, oui. Nous influençons déjà les décisions majeures et les postes à haute responsabilité s’ouvrent à nous.
Que pourrait-on faire de mieux pour encourager les femmes à faire carrière dans l’industrie du rhum ?
Les intégrer partout : montrer des role models, lancer des mentorats et de vraies formations (je monte d’ailleurs un parcours dédié au rhum) et garantir un environnement sûr et inclusif.
Avez-vous déjà été confrontée à des comportements sexistes et/ou à des agressions dans le cadre de votre travail et de vos voyages ?
Oui, au début : harcèlement en ligne pour une vidéo où « mon décolleté était trop provocant ». Insultes, remarques obscènes, remise en question de mon intelligence… Pas top, mais je suis toujours là !