Avec Canaïma, Diplomatico met l’Amazonie en bouteille

Sorti en 2019, le gin Canaïma s’impose en France . Produit dans la même distillerie que les rhums Diplomatico, ce spiritueux contient une macération de baies qu’on ne trouve que dans la forêt amazonienne et qui sont récoltées à la main par la tribu des Pemòn. Le tùpiro, le merey, le seje ou le copazù vous connaissez ? Non ? Nous non plus, raison de plus pour essayer ce gin amazonien.Canaima gin

Le parc national de Canaïma est plus connu des cinéphiles que des amateurs de gins tropicaux. Certes, plusieurs longs-métrages (comme Arachnophobie, 99 francs ou Point Break) ont été tournés en partie dans cette réserve naturelle qui se trouve au Venezuela, dans l’Etat de Bolivar. Mais c’est surtout de ces forêts denses que proviennent quelques-uns des ingrédients qui confèrent toute sa typicité au gin Canaïma.

Des baies et botaniques qui macèrent ensuite séparément avant d’être assemblées à la base, produite avec bien sûr des baies de genièvre et des écorces d’orange. Un mélange fait en petits lots dans la distillerie Unidas, où est également produit le rhum Diplomatico, au pied de la Cordillère des Andes et dans le parc national de Terepaima.

« Depuis sa fondation en 1959, la distillerie Unidas produit évidemment les rhums Diplomatico, mais aussi toutes sortes de spiritueux pour le marché local, gins, vodkas et rhum », explique Louis Bourgoin, responsable de marque pour la Maison Dugas.

Canaima gin

L’idée de sortir le gin Canaïma n’est dès lors qu’une suite logique de ce savoir-faire en termes de production. Mais s’il a été lancé mondialement en 2019, il aura fallu plusieurs années de recherche et développement pour trouver le bon équilibre entre botaniques classiques, les arômes plus originaux des plantes amazoniennes et la base alcoolique, de l’alcool neutre de raisin. ”On dénombre plus de 3000 variétés de plantes en Amazonie et seulement environ 200 sont décrites. Nous n’en utilisons qu’une infime partie », reconnaît Edouard Beaslay, directeur marketing global de Canaïma.

L’héritage de la tribu amazonienne Pemòn mis en bouteille

« Le Venezuela, tout comme le Brésil, le Pérou et la Colombie font partie de l’Amazonie et la distillerie Unidas avait la volonté de cultiver cet héritage », souligne Louis Bourgoin. C’est tout naturellement que Canaïma a fait appel à des tribus autochtones pour récolter manuellement baies et fruits, dans le respect des ressources naturelles et des traditions de ces populations.

Canaima gin

« Certaines botaniques étaient complètement inconnues au bataillon jusqu’alors, reconnaît Louis Bourgoin. Et leurs noms sont parfois impossibles à traduire… » Si les baies d’açai sont plutôt connues et réputées pour leurs propriétés régénératrices et énergétiques, le tùpiro, apprécié par les tribus indigènes pour ses nombreuses propriétés nutritionnelles, le merey, le seje ou le copazù sont parfaitement inconnus dans nos contrées. Pourtant, ces plantes sont utilisées par les tribus aussi bien pour préserver le bois de l’attaque des termites, que pour préparer jus et confitures. Ainsi, 10 des 19 plantes utilisées dans le gin Canaïma sont récoltées à la main par la tribu Pemòn.

Chaque plante est ensuite macérée et distillée individuellement dans un alambic traditionnel en cuivre de 500 litres avant que les différents distillats ne soient assemblés par le maître distillateur de Unidas.

Un gin qui se veut écologiquement et socialement vertueux

Désireux de protéger l’héritage des tribus autochtones et leurs savoirs qui se transmettent de génération en génération, Canaïma a choisi de soutenir des organisations qui travaillent à améliorer la qualité de vie des peuples autochtones et à la préservation de leur écosystème. Plusieurs partenariats ont ainsi été noués comme avec la Fondation Tierra Viva. L’ONG vénézuélienne met en œuvre et promeut des projets de développement durable avec les communautés autochtones, dont les Waraos.

Ainsi, l’ensemble des outils de communication de Canaïma sont produits de manière artisanale par des femmes autochtones, ce qui a permis de créer des emplois durables dans les différentes communautés de la région grâce au versement de 10 % du chiffre d’affaires de la marque reversé aux ONG et réseaux de bénévoles. En parallèle, Canaïma a également noué un partenariat avec Saving the Amazon., un programme qui soutient les communautés indigènes de l’Amazonie colombienne.

En luttant contre la déforestation et en développant des initiatives respectueuses de l’environnement, ce programme crée de l’emploi dans la sauvegarde et la préservation des arbres. Les tribus s’occupent des arbres plantés pendant 36 mois, le temps qu’un arbre amazonien survive seul.

« Notre intention n’a pas seulement été d’introduire un gin exceptionnel sur le marché mondial. Nous voulions aussi contribuer au bien-être des communautés locales à travers nos collaborations avec la Fondation Tierra Viva et Saving the Amazon », a affirmé Edouard Beaslay.

La dégustation, une plongée au coeur de l’Amazonie

Au nez, les notes herbacées se marient au caramel, au gingembre et à la coriandre. Des arômes que l’on retrouve en bouche soulignée par des notes d’orange, de pamplemousse et de boisé, sans oublier une pointe d’épices.

Très complexe, Canaïma se distingue aussi par sa belle longueur et son équilibre. S’il s’apprécie pur, ce gin amazonien s’accompagne aussi très bien d’un tonic au pamplemousse, mais en petite quantité pour percevoir toute sa richesse aromatique et faire ressortir les notes d’agrumes et de fruits tropicaux. Un véritable plongeon au cœur de la forêt d’Amazonie.

A la dégustation, si le genièvre est bien présent au nez, il est adouci par des notes plus florales. Mais c’est en bouche que la surprise est la plus intense : après un flash de genièvre, on découvre des arômes originaux qui n’évoquent rien de connu. C’est à la fois suave, très fruité, avec des épices assez marquées qui s’estompent pour laisser place à une grande douceur. Plutôt addictif !

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