Canne à sucre : une lutte biologique contre le borer

Le borer avec le rat sont les prédateurs les plus importants de la canne. Je prendrai comme exemple, pour en mesurer l’ampleur, cet industriel qui régulièrement faisait couper une centaine de cannes en long pour vérifier l’état de ses parcelles plantées en cannes.

canne à sucre borer

Dans les années 50-60 alors que la production de canne chutait il n’était pas pensable de rester inactif face à ce parasite qui causait près de 1/3 de rendement en moins. C’est-à-dire que plus de 1/3 des cannes étaient mangées par la chenille du Borer, pire encore, cela pouvait parfois aller dans certaines parcelles jusqu’à 75%. Ce ver existe depuis des siècles aux Antilles, mais il a impacté plus particulièrement la Martinique, que la Guadeloupe et la Barbade du fait de son microclimat et sa topographie.

C’est la chenille  du borer (Diatraea saccharalis) qui est responsable de tous ces dégâts mais comment ce reproduit-il ? C’est un papillon nocturne qui ne vit que 48 heures lorsque l’accouplement est facilement réalisable. Il mène une vie nocturne et reste au repos pendant le jour. Il occupe sa première nuit à se débarrasser des débris de chrysalide à défroisser ses ailes et à l’accouplement. La seconde nuit à la ponte. Il pond 20 à 50 œufs qui écloront le 7ème jour au matin. Ces chenilles de moins d’un millimètre, iront au sommet de leur feuille et se laisseront tomber accrochées à l’aide d’un fil, qu’elles quitteront une fois que le vent les aura fait toucher une autre feuille dans un rayon d’un mètre. 

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