Covid-19 : Mobilisation générale des distilleries dans le monde entier !

Face à la vague de contamination en cours sur certains territoires ou annoncée dans d’autres, jamais l’alcool n’aura mieux porté son nom d’EAU DE VIE car elle permet de lutter contre les virus (1) et ainsi d’assurer la protection essentielle de tous les personnels soignants, ambulanciers, forces de l’ordre, routiers, cheminots, caissiers, boulangers et autres métiers essentiels à la nation.

#aquavitae2020

coronavirus

Depuis plus d’une semaine, certains se sont mobilisés contre la pénurie d’éthanol ou alcool surfin à 96% vol. dans la chaîne hospitalière et pharmaceutique, qu’il s’agisse de grands groupes alcooliers, cosmétiques, sucriers et autres agrocarburants ainsi que de nombreux distillateurs artisanaux dans toute la France et à l’étranger pour livrer les pharmacies, laboratoires et hôpitaux pour produire le précieux gel hydroalcoolique comme l’y autorise l’arrêté du 6 mars.

La coordination entre les alcooliers, les Autorités Régionales de Santé (ARS) et les services des douanes est essentiel pour ceux en capacité de produire en quantité et de livrer des stocks importants à l’échelle nationale et régionale. Si vous êtes en capacité de fournir cet effort, contactez les ARS, et en particulier celles des régions les plus touchées :

ars.sante.fr

Au niveau local, un appel a été lancé avant la circulaire des douanes adressé aux pharmaciens et relayé par nombres de distilleries. Elle simplifie extrêmement les démarchent, une mesure exceptionnelle et facilement mise en place entre une distillerie et une pharmacie ou un hôpital. Des dons aux hôpitaux ou des cessions à prix coûtant aux pharmacies s’opèrent sans cesse et est toujours nécessaire dans toutes les régions de France. Rendez-vous compte, on annonçait hier jeudi 19 mars la livraison de gel hydroalcoolique pour le 24 mars en Alsace… s’il n’y a pas de freins logistiques ou règlementaires.

En attendant, c’est de l’alcool vinique rectifié à 96% qui va dépanner les hôpitaux ! Un grand inventaire des stocks disponibles est actuellement réalisé par la Fédération Française des Spiritueux et la coordination de ses adhérents avec les ARS. L’industrie lourde est en marche. De même, des interprofessions, des AOC et des indépendants multiplient les initiatives locales. La filière se mobilise dans sa quasi-totalité et devrait permettre de faire face rapidement, mais chaque litre et chaque minute comptent ! Il suffit exceptionnellement du numéro de SIRET pour remplir les formalités douanières

Et pour l’étiquetage obligatoire pour être en conformité avec la DGCCRF de sucroît.

En outre-mer, des arrêtés préfectoraux sont attendus pour permettre de passer outre la norme de l’OMS sur l’éthanol à 96% et donc d’utiliser de l’alcool à plus faible degré que l’on peut techniquement produire sur place afin de protéger les populations locales.

En Belgique comme aux États-Unis(2), les douanes locales vont même plus loin en autorisant et même aidant les distilleries locales à produire directement du désinfectant dont la demande sera importante pendant plusieurs semaines, avec une suspension des droits indirects bien évidemment. Localement, les distilleries aident directement la population. Le lobby alcoolier américain a même pris les devants en communiquant les recettes et procédures avant même l’autorisation des douanes et demandent un soutien immédiat aux distilleries pour éviter leur faillite alors que le maintien de leur activité peut s’avérer vital à moyen terme sur certains territoires.

(3) Cela pourrait aller jusqu’à l’exemption de taxes jusqu’à la fin de l’année (et rétroactivement depuis le 1er janvier 2020), des prêts à taux zéro, l’annulation des barrières douanières et la création d’un fond de stabilisation de cette industrie vitale. D’autres pourraient envisager la réquisition des stocks et des grandes unités de production.

Aussi certains distillateurs ont distribué de l’alcool à très fort degré, redistillé ou des têtes de distillation pour dépanner les personnels non soignants potentiellement exposés à travers le monde entier ou presque. Certaines îles ou pays ne peuvent plus se fournir en éthanol et les distilleries locales prennent le relais jusqu’en Nouvelle-Calédonie, en Jamaïque, à la Barbade ou en Haïti. Tous les éléments pour la production de gel ne sont pas toujours réunis, qui évitent entre autres l’irritation de la peau et l’absence de spores dans l’éthanol, mais ils font déjà face avec les moyens du bord.

La médiatisation de cette action, dans la presse spécialisée, régionale, nationale et même à la télévision permet de sensibiliser et d’agir au plus vite face à l’urgence actuelle et de montrer l’exemple ailleurs où l’union sacrée n’est pas encore réalisée entre santé, douanes et alcooliers. Aussi est-elle nécessaire pour éviter également d’éventuels profits exceptionnels car la demande internationale est en train de créer une bulle sur ce marché vital sur tous les continents.

Vive l’eau-de-vie, vive les distilleries !

#AquaVitae2020

(1) Pr. Michel Brouqui : « N’importe quel alcool à 70% vol. peut être efficace pour se désinfecter les mains »

(2) TTB aux Etats-Unis

(3)  nasdaq.com

 


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